Dans le cadre de la campagne pour les élections fédérales du 19 octobre prochain, les questions liées aux deux langues officielles du Canada n’ont pas encore été abordées par les chefs de partis. Il est important d’élire à la Chambre des communes des personnes qui verront au respect du statut constitutionnel de nos deux langues officielles et favoriseront la progression vers l’égalité de statut ou d’usage du français et de l’anglais.
Pour cela, il est utile de rappeler le bilan du gouvernement sortant. Au cours de la dernière décennie, de nombreux exemples ont illustré la négligence ou l’abandon du gouvernement Harper à soutenir les langues officielles du pays dans des domaines de compétence fédérale. Je vous rappelle quelques-uns de ces exemples dont j’ai pris connaissance en tant que membre du Barreau de l’Alberta.
Des membres du Parlement canadien, comme la sénatrice Claudette Tardif et le député Yvon Godin, ont dénoncé publiquement les directives albertaines pour la préparation des transcriptions judiciaires qui permettent de ne pas rapporter des propos prononcés en français, menant à des violations de droits linguistiques même dans des causes pénales.
En dépit du fait que le Code criminel relève du fédéral et que sa partie XVII traite des droits linguistiques, le gouvernement Harper n’est pas intervenu pour mettre fin à ce déni de justice.
Dans une lettre envoyée le 20 août 2014 à Kent Hehr, député de Calgary-Buffalo, Jonathan Denis, l’ancien ministre de la Justice de l’Alberta, soutient qu’il n’a aucune obligation quant à l’utilisation du français devant les tribunaux.