WASHINGTON (AP) – Les dirigeants du G20 réunis à Washington ont adopté samedi soir un plan d’action concertée contre la crise financière mais ont repoussé le détail des mesures concrètes à un prochain sommet en avril 2009, quand Barack Obama aura pris ses fonctions à la Maison Blanche.
Ce sommet fera du moins date par le fait qu’il a donné la parole à des puissances économiques émergentes comme la Chine et l’Inde ainsi qu’à des pays en voie de développement, au lieu de s’en tenir aux habituels membres du G7 ou du G8 (États-Unis, Grande-Bretagne, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, et Russie). Le Groupe des Vingt représente 90 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, 80 % du commerce et deux tiers de la population de la planète.
Peut-être ce G20 (22 car l’Espagne et les Pays-Bas se sont glissés dans la délégation européenne) inaugure-t-il un nouveau format plus représentatif du monde dans les grands dossiers économiques.
Les dirigeants de la planète se sont engagés à coopérer davantage entre eux, à mieux surveiller les signaux d’aleàrte de l’économie et à accorder un rôle plus important aux pays émergents. «Il n’y aura pas de zone d’ombre. Il y a une grande volonté commune pour s’assurer qu’une telle crise ne se répète pas», a affirmé la chancelière allemande Angela Merkel.
La déclaration finale du sommet trace les grandes lignes pour sortir de la crise mais surtout pour en prévenir une autre, à charge pour les ministres des Finances d’élaborer des propositions concrètes et précises d’ici au 31 mars avant un deuxième sommet en avril sur la mise en oeuvre de ces recommandations. Pour l’instant, il semble que l’approche américaine plus incitative l’ait emporté sur celle de l’Europe, plus régulatrice.