Le français en bonne place aux Jeux panaméricains

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Publié 10/07/2012 par Guillaume Garcia

2015 sera marqué par la venue à Toronto des Jeux panaméricains, événement à échelle continentale qui apportera des centaines de milliers de visiteurs, athlètes et entraîneurs dans la Ville Reine. Le comité organisateur des Jeux tient à valoriser les deux langues officielles de même manière et a mis sur pied un forum francophone de discussion pour mieux connaître les besoins des francophones. De plus, le forum leur permet de recueillir des idées et nouer des partenariats avec la plupart des organismes francophones du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario.

Le français déjà dans les dossiers

Louise Lutgens est vice-présidente des partenariats externes et des relations communautaires dans le comité organisateur des jeux panaméricains. L’Express l’a rencontrée, en français, pour parler de la place du français lors des futurs Jeux, qui auront lieu du 10 au 26 juillet 2015. (Du 7 au 14 août 2015 à Toronto pour les Jeux panaméricains)

Si les problématiques liées au respect des dates de livraison de plusieurs édifices liés au Jeux Panam ont attiré l’attention des médias récemment, cela semble se dérouler plutôt correctement pour l’Aspect francophone des Jeux.

De nombreux échanges fructueux ont d’ores-et-déjà eu lieu entre Toronto2015 et ses partenaires francophones que sont: l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures (Dialogue), la FESFO, la Cité collégiale, le Collège Boréal, le Centre francophone de Toronto, la Clé de la Baie, entre autres…

«Il faut qu’on engage la communauté et que les Jeux soient délivrés dans les deux langues, même trois, avec l’espagnol. C’est très important pour nous de refléter la communauté francophone à Toronto. On est très proche du Québec aussi. On a mis en place des protocoles de collaboration avec les représentants pour qu’ils nous donnent les directions à suivre et pour vraiment engager la communauté», explique Louise Lutgens, en français.

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D’un point de vue financier, la participation du fédéral assure l’obligation de respecter le bilinguisme, mais Louise Lutgens assure que dans tous les cas le comité organisateur des Jeux tient à ce que le français soit mis de l’avant régulièrement.

«On va créer un poste dédié au français, pour veiller à respecter les engagements dans les deux langues officielles.»

Des opportunités pour la francophonie

Le budget de 1,4 milliards de dollars dont dispose Toronto2015 contient une part de traduction puisque tout ce qui sera relié aux Jeux devra être traduit.

«Si ça a à faire avec les Jeux, on doit le faire dans les trois langues.»

Le partenariat avec la FESFO permettra aux jeunes francophones de l’Ontario de travailler dans le cadre des Jeux comme bénévoles bilingues, voire dans des postes de coordonnateurs.

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De plus, les partenariats avec les organismes devraient permettre aux entreprises francophones de profiter du dynamisme économique des Jeux.

Louise Lutgens rappelle que 13 municipalités ontariennes de Welland à Oshawa et également au nord de Toronto sont de la partie et que certaines contiennent des communautés francophones établies, comme à Welland.

Le grand défi sera de les relier de manière efficace pour tout d’abord déplacer près de 10 000 membres d’équipes sportives dont les athlètes et entraîneurs, mais aussi un nombre important de spectateurs. «On a une équipe à Toronto2015 qui travaille avec le gouvernement provincial, Metrolinx et la Ville de Toronto.

Paul Genest, sous-ministre aux Affaires francophones, a d’ailleurs été nommé récemment, fin juin, ministre aux Jeux panaméricains.

«Il va être notre représentant pour engager les différents ministères du gouvernement. D’ailleurs, Madeleine Meilleur est aussi engagée avec nous et supporte nos efforts de mise en place des Jeux avec la communauté francophone. C’est elle qui nous a donné l’idée du partenariat avec l’AFO.

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Une réelle volonté

Après Vancouver en 2010, c’est maintenant Toronto qui a l’occasion de montrer le beau visage du bilinguisme canadien et Louise Lutgens espère renouveler les efforts (malgré quelques petits couacs) des organisateurs des JO 2010 envers la langue française.

«On veut apprendre de leur expérience et adapter à notre situation ici. On travaille aussi avec Graham Fraser qui avait fait un rapport sur le bilinguisme pendant les Jeux olympiques.»

Si l’anglais devrait tout de même prendre le dessus, démographie oblige, Louise Lutgens se veut rassurante et indique que le comité tente de garder le français au premier plan lors des réunions et des prises de décisions. «C’est une priorité pour toute l’équipe dirigeante. Ce sont les Jeux pour tous!

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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