J’entendais récemment, à la télévision, des publicités qui vantaient le «houmard» de l’Atlantique intégré à des recettes de pâtes ou de pizzas d’une chaîne de restauration bien connue.
La narratrice de cette publicité parle avec l’accent acadien. Ou enfin, avec un des accents de l’Acadie. Parce que les Acadiens eux-mêmes vous le diront: il n’y a pas qu’un seul accent acadien. Celui-ci change, selon que l’on se trouve dans la région de Moncton, dans la région de la baie des Chaleurs, dans la péninsule acadienne, en Nouvelle-Écosse ou à l’Île-du-Prince-Édouard.
Ça m’a rappelé que j’avais, quelque part dans mes documents et mes dictionnaires, un charmant petit ouvrage, assez artisanal mais ô combien pertinent, sur le français parlé à l’Île-du-Prince-Édouard. Je repensais à ces moments que j’ai passés, il y a quelques années, à visiter l’Île et à me laisser séduire par le parler des rares villages où le français est encore présent.
Dans la région que l’on appelle «Évangéline» et qui correspond à la partie sud-ouest de l’île, j’avais eu le plaisir de découvrir des communautés francophones encore bien vivantes. Abram-Village, Mont-Carmel, Miscouche, Urbainville et Cap-Egmont, entre autres, font partie de ce chapelet de villages pittoresques où le français résonne encore avec un accent des plus plus musicaux.
Dans une petite boutique d’artisanat et de souvenirs, j’avais mis la main sur ce petit lexique des mots acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard. Un petit guide de trente-deux pages, dactylographié, photocopié et relié un peu maladroitement. Mais au contenu très intéressant.