Le fondateur de Wikileaks veut se faire élire au Sénat australien

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Publié 18/03/2012 par Rod McGuirk (The Associated Press)

à 19h42 HAE, le 17 mars 2012.

CANBERRA, Australie – Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a l’intention de briguer un siège au sénat australien lors des élections prévues l’an prochain malgré le fait qu’il soit assigné à résidence en Angleterre et qu’il doive faire face à des allégations de crime à caractère sexuel en Suède, a dévoilé le groupe samedi.

Le citoyen australien de 40 ans tente d’éviter l’extradition vers la Suède et a mené sa bataille jusqu’à la Cour suprême de la Grande-Bretagne, qui doit se prononcer à ce sujet sous peu.

Sur le réseau Twitter, Wikileaks a annoncé avoir «découvert que Julian Assange pouvait briguer un siège au sénat pendant qu’il était détenu» et que celui-ci avait décidé de le faire.

M. Assange a critiqué le gouvernement de centre-gauche de la première ministre Julia Gillard, car celui-ci ne le défend pas devant la menace de son extradition aux États-Unis en raison d’une poursuite envers Wikileaks, qui a publié des centaines de milliers de documents américains classifiés.

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Le service de police australien a conclu que Wikileaks et M. Assange n’avaient pas enfreint de lois australiennes en publiant les câbles américains, bien que la première ministre ait condamné les gestes, les qualifiant de «grossièrement irresponsables».

John Wanna, un politologue de l’Université nationale d’Australie, a précisé qu’il serait possible pour M. Assange de briguer un siège au sénat s’il est toujours sur la liste électorale australienne, bien qu’il vive à l’extérieur du pays des kangourous depuis plusieurs années.

«S’il est sur la liste, il peut être de la course tant et aussi longtemps qu’il est solvable, qu’il n’est pas emprisonné ou dément», a expliqué M. Wanna.

La loi australienne prévoit qu’une condamnation de 12 mois et plus en prison puisse disqualifier une personne voulant siéger au Parlement pour la durée de la peine, même si celle-ci est suspendue.

L’avocat de droit constitutionnel George Williams, de l’Université de la Nouvelle Galles du sud, a déclaré que cette disposition de la constitution n’avait pas encore été testée dans les 111 ans d’histoire de la fédération d’Australie et qu’elle ne s’appliquerait probablement pas à une condamnation criminelle dans un pays comme la Suède.

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Tous les adultes australiens peuvent briguer un siège au parlement, mais peu y parviennent sans l’appui d’un parti politique d’envergure. Parmi les 76 sénateurs actuels, un seul ne représente pas un parti.

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