L’Union européenne est malmenée, ces temps-ci, par le Brexit et d’autres pressions nationalistes et protectionnistes. Son cinéma en est-il affecté ou reflète-t-il ces problématiques?
Aucun des 34 films à l’affiche de la 12e édition torontoise du Festival du film de l’Union européenne – du 10 au 24 novembre au cinéma Royal – ne porte directement sur le sujet, indique son directeur Jérémie Abessira en entrevue à L’Express. Mais une table ronde de quatre réalisateurs invités n’aura pas le choix que d’aborder ce thème d’actualité.
Vivant à Toronto depuis huit ans, dont les quatre dernières à la barre du EUFF, M. Abessira se dit lui-même «aussi fier d’être Européen que Français, ce n’est pas du tout incompatible».
Depuis quatre ans, dit-il, le festival réussit à présenter au moins un film de chacun des 28 (bientôt 27) pays de l’UE, «ce qui n’est jamais facile, car ça prend des films de qualité, qui conviennent au public torontois, et certains petits pays n’ont pas une grosse production cinématographique».