Le Far Ouest américain en théâtre à U of T

Pour la deuxième fois de son histoire, l’EFUT, l’Association des francophones de l’Université de Toronto, a mis en scène une pièce de théâtre, qu’elle présentera les 10, 11 et 13 février prochains. Au cœur du projet, Alina Husain, Charles Cassin et Jeelan Syed, respectivement les deux metteurs en scène et le président de l’EFUT, également comédien. L’Express les a rencontrés à la Hart House, sur le campus de l’Université de Toronto.

Il y a deux ans, Jeelan Syed organisait la première représentation donnée par l’EFUT. Cette année, il est le président de l’association et comédien dans la pièce intitulée Quelque part dans les collines noires, de l’auteur français Gilles Guillaud.

Le choix de la pièce a été opéré par Charles et Alina. Ils recherchaient une comédie, si possible avec des gags dans le jeu en lui-même.

De nombreux membres de l’EFUT ne sont pas complètement bilingues et viennent justement pratiquer leur français dans ce cadre moins strict que les cours, il fallait réussir à les attirer malgré le fait qu’ils ne comprendront pas tous les discussions.

La pièce rassemble quatre garçons et quatre filles et se déroule fin XIXe dans l’Ouest américain. Un médecin alcoolique, des prostituées, des personnages de saloon, tout laisse présager un humour facile d’accès et des gags hilarants.

C’est ce qu’a pensé Jeelan lorsqu’on lui a présenté la pièce. «Le côté western m’étonnait un peu, mais finalement il y a plein de personnages intéressants, comme ce Sioux, qui parle un langage imaginaire mais que tout le monde comprend», indique le président de l’EFUT, que vous avez peut-être vu dans le rôle du professeur Sansfaçon lors des dernières représentations de la troupe des Indisciplinés de Toronto.

Les costumes ont été réalisés par deux bénévoles de l’association. Elles ont cousu à la main chaque robe des personnages féminins de la pièce. Pour les hommes, le travail se trouve plutôt dans la recherche d’accessoires, comme les bottes de cowboy et les chapeaux. Plein de détails que s’attachent à parfaire les metteurs en scène.

Longtemps comédiens amateurs, Alina et Charles sont cette fois-ci passés de l’autre côté de la barrière pour mettre en scène leurs camarades.

«C’est vraiment plus de responsabilités, faut tout gérer, du plus gros plan de la pièce aux plus petits détails», ce que confirme Jeelan, qui était le metteur en scène pour la première pièce présentée il y a deux ans.

Avec 4000 $ par an pour le théâtre, difficile de faire des miracles, mais il faut souligner l’implication totale de ses membres pour proposer trois représentations de théâtre en français à Toronto.

Les 10, 11 et 13 février au Georges Ignatieff Theatre.
Pour réserver: www.uofttix.ca/view.php?id=739