On a beaucoup parlé de Fabergé, bijoutier des tsars de Russie, l’an dernier. Il y a eu cet objet en or acheté par un ferrailleur des États-Unis, qui s’est révélé être un œuf disparu de Fabergé, valant plusieurs millions de dollars.
Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) a présenté une exposition consacrée à Fabergé (du 14 juin au 10 octobre) comportant notamment trois des célèbres œufs du bijoutier, prêtés par un musée des États-Unis. Et à cette occasion, la revue L’Objet d’Art a édité un superbe numéro toujours disponible auprès du MBAM.
Une biographie
Et les Éditions Complicités proposent une biographie complète et bienvenue de ce personnage de légende: Fabergé, de la cour du tsar à l’exil, sous la plume de Caroline Charron. En huit chapitres, d’une écriture élégante et d’une lecture distrayante, on peut prendre connaissance du véritable roman que constitue la vie de Carl Fabergé.
Carl ou Pierre-Karl Fabergé est né à Saint-Pétersbourg le 30 mai 1846. Et c’est ainsi que peut commencer la biographie de ce personnage singulier, au patronyme bien français, qui se retrouve ainsi dans la Russie des tsars.
En une vingtaine de pages, Caroline Charron nous en donne l’explication. Tout vient du roi de France Louis XIV qui, en 1685, révoque l’Édit de Nantes par lequel le roi Henri IV avait octroyé une certaine liberté de culte aux protestants, en 1598. Pour éviter une mise à mort éventuelle, les protestants n’avaient plus qu’à quitter le pays.