Le retour au pouvoir du Parti Québécois, le 4 septembre dernier, a remis à l’ordre du jour les questions constitutionnelles. Le Premier ministre du Canada a beau réaffirmer qu’il ne s’engagera pas dans de telles discussions, cela est loin d’être une contribution positive au débat.
Stephen Harper ne réalise pas que son attitude affaiblit la position des fédéralistes québécois et consolide celle des souverainistes.
Alors qu’il dirigeait un gouvernement minoritaire, Harper a d’abord tenté de charmer l’électorat québécois en faisant adopter par la Chambre des communes, le 27 novembre 2006, une motion reconnaissant que les Québécois forment une nation.
Cependant, par ses nominations de personnes unilingues anglaises au plus haut tribunal du pays et à des postes stratégiques comme celui du vérificateur général, il a démontré que, malgré cette reconnaissance et contrairement aux droits linguistiques constitutionnels bien établis, le français ne bénéficie pas d’un statut égal à l’anglais quant à son usage dans les institutions du Parlement et du gouvernement du Canada.
Historiquement, l’Ontario a toujours joué un rôle prépondérant dans les dossiers liés à l’évolution constitutionnelle du pays.