Vingt-trois régions de l’Ontario sont désignées bilingues en vertu de la Loi sur les tribunaux judiciaires. Toronto, Hamilton et le comté de Simcoe font partie de ces régions, mais non l’agglomération de Simcoe laquelle est dans le comté de Norfolk. Dans l’affaire Tremblay c. Picquet entendue le 19 mars 2010, Maître Gary Shortliffe a présenté avec succès une requête visant à faire reconnaître les droits linguistiques de sa cliente. Voici un résumé des faits.
Lors de leur union matrimoniale en Belgique en août 1992, Laurence Picquet et Richard Tremblay signent un contrat de mariage rédigé en français.
En 1997, alors qu’ils sont résidents du Québec, les deux conjoints signent un accord de séparation rédigé en français. L’époux dépose en français une requête en divorce à laquelle l’épouse répond en français.
Le 22 octobre 1997, la Cour supérieure du Québec rend en français un jugement de divorce qui accorde à l’ex-épouse la garde des deux enfants et l’autorise à retourner vivre en Belgique avec les deux enfants et ordonne à l’ex-époux de payer une pension alimentaire.
Après avoir terminé son emploi au sein des Forces armées canadiennes, Richard Tremblay s’établit près de Delhi, dans le Sud de l’Ontario. Il dépose au tribunal de Simcoe une requête rédigée en anglais pour faire modifier les dispositions du jugement de divorce.