En réponse au forum de L’Express du 6 mai sur la crise alimentaire de la mondialisation, j’émets des réserves quant aux modèles de développement économiques qui sont perçus comme étant la cause essentielle de cette crise alimentaire.
Tout d’abord, j’émets des réserves à l’identification d’une crise alimentaire sur le plan mondial. Certes, il y a un déséquilibre des flux et reflux alimentaires mondiaux, mais la FAO n’a pas encore déclaré une crise alimentaire mondiale. Il me semble que les remous actuels sont motivés par la cherté des produits de base et de première nécessité.
Pour preuve, en dehors des pays en développement, le peuple français manifeste contre cette cherté. Une crise peut être due à la rareté (cycle inferieur) ou à l’abondance (cycle supérieur) des ressources. Pourtant, dans le cas actuel, il y a de la nourriture au marché!
Le problème de rareté, comme celui de l’abondance ne se pose pas. C’est l’instrument et le pouvoir d’achat – les monnaies et les revenus- qui font défaut.
Selon la pensée de M. Nirou Eftekhari, il faut une politique agricole cohérente pour résorber cette crise de cherté agricole. Une politique consiste à planifier des actions à court, moyen ou long terme. C’est ce que le Sénégal a fait pour répondre aux manifestations récentes.