La paix mondiale dépend de la paix intérieure des individus, laquelle dépend à son tour de la compassion et de l’affection pour les autres, a affirmé le dalaï-lama devant des milliers de personnes venues l’écouter prononcer une conférence publique à Toronto, mercredi dernier.
Bien que sa visite au Canada ait eu des répercussions politiques en Chine, qui le considère comme un dangereux séparatiste, son allocution de mercredi portait sur un tout autre sujet: le bonheur.
Le leader spirituel tibétain en exil a soutenu que le manque de compassion et d’affection engendre une méfiance destructrice qui conduit à la discorde. La colère, la jalousie, l’agitation et la peur constantes nuisent à la santé et sont en réalité une forme de «suicide», a-t-il poursuivi.
Pendant son discours, prononcé au centre Rogers, anciennement le SkyDome, l’orateur de 72 ans a insisté sur l’interdépendance de toutes les personnes et sociétés qui forment le village global. Que vous aimiez les autres ou pas, votre existence dépend d’eux, a-t-il dit. Plusieurs problèmes sont dus à la démarcation entre «nous» et «eux», ce qui conduit à la notion de guerre, a ajouté le prix Nobel de la paix.
Il a tenu à faire l’éloge du rôle réconfortant des mères dans le bien-être des individus, sans lequel les gens deviennent méfiants et antisociaux.