Bac bleu, bac vert, bac brun… Il ne faut vraiment pas être daltonien pour recycler correctement! Malgré la multitude des couleurs de nos bacs, tout n’est pas rose dans l’arc-en-ciel du recyclage.
Récupérer n’est pas recycler
En premier lieu, petite leçon de sémantique. À ceux et celles qui seraient tentés de voir les verbes récupérer et recycler comme des synonymes, ce serait là une grossière erreur.
Récupérer n’est pas nécessairement recycler. Votre papier ou votre plastique que vous mettez dans votre bac, peu importe sa couleur, va se retrouver dans un centre de triage. De là, ils seront achetés par des courtiers ou des vendeurs de matières en vue d’être acheminés à l’étranger.
Qui vous dit alors qu’ils auront une seconde vie?
Karel Ménard, directeur du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED), est catégorique: «Au Canada, il n’y a aucune traçabilité» des matières récupérées une fois sorties des centres de tri. Ceux-ci «n’ont pas l’obligation de faire un rapport» sur le nom des acquéreurs des matières récupérées.