Le CSDCSO manque de vision

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Publié 04/03/2008 par Marc Coulavin, conseil d’école de Pierre-Elliott-Trudeau

Félicitations à L’Express pour l’article intitulé Élèves «hors zone»: volte-face au CSDCSO… pour l’instant.

Cependant, la question importante des élèves dits «hors zone» ne doit pas occulter le véritable problème, dont elle n’est qu’un symptôme, à savoir le manque flagrant de planification pour les écoles torontoises.

Les parents de l’école Pierre-Elliott-Trudeau ne s’y méprennent pas d’ailleurs. C’est pourquoi une bonne moitié de ceux qui étaient présent le 20 février sont de familles dans la zone de transport de l’école.

Selon un profil sociodémographique fondé sur les chiffres de Statistique Canada, le nombre d’élèves pouvant fréquenter l’école est de 645.

L’école en compte actuellement moins de la moitié (321) et elle est déjà pleine. Nous avons déjà sacrifié notre laboratoire informatique, notre salle d’art et d’anglais, l’ancienne salle du personnel, le «bistro» des enfants et une des salles de la garderie. Faut-il que nous perdions aussi notre bibliothèque et notre gymnase avant que l’administration du Conseil scolaire ne se réveille?

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La direction de l’école a dit clairement ce soir-là que même si l’on renvoyait tous les enfants dits «hors zone» (sans se soucier des effets nuisibles pour les enfants, les familles, le personnel et les résultats scolaires), l’école sera de nouveau pleine d’ici un an ou deux.

L’école connaît un accroissement constant des inscriptions depuis sa création en septembre 2000. Toronto a connu une augmentation des effectifs de langue française à l’élémentaire de 12% en quatre ans.

Si l’administration du Conseil scolaire avait tenu compte de l’évolution de la démographie à Toronto et à Pierre-Elliott-Trudeau et planifié en conséquence, les crédits auraient déjà été demandés au ministère, l’étude de faisabilité faite, le voisinage consulté, les plans déposés auprès de la municipalité et les travaux d’agrandissement seraient déjà en cours.

Le directeur de l’éducation de notre Conseil scolaire, M. Bernard, dit: «Nous travaillons sur du long terme» et évoque un plan d’immobilisation. Mais les parents torontois sont obligés de le croire sur parole, car ils n’ont pas accès à ce document. Si l’on en juge par le surpeuplement actuel dans les autres écoles torontoises, cela n’augure rien de bon pour Pierre-Elliott-Trudeau.

Le plus tragique dans cette affaire c’est que ce sont les enfants, les familles et le personnel qui souffrent de cette inertie. L’annonce de l’exclusion des enfants dits «hors zone», faite en catimini, a déjà causé énormément de stress à tout le monde et créé des dissensions au sein de notre communauté.

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La dernière remarque de M. Bernard («Si le ministère n’octroie pas de nouvelle école, il est possible que le zonage soit revu.») tente de reporter la faute sur le ministère et ne fait qu’accroître l’incertitude pour tous.

Qu’importe. Les parents de Pierre-Elliott-Trudeau et des autres écoles publiques de langue française torontoises sont bien déterminés à poursuivre leur mobilisation afin d’obtenir des solutions durables à la crise du surpeuplement dans leurs écoles.

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