Il y a tout juste 30 ans, le Centre de recherches en éducation franco-ontarienne (CREFO), voyait le jour. Au départ «section franco-ontarienne» installée au sein de l’Université de Toronto, le CREFO trouvera peu à peu sa légitimité pour devenir aujourd’hui un centre d’études, de recherche et de formation reconnu, au-delà des frontières provinciales et nationales.
Nous sommes en 1977. Les premières écoles franco-ontariennes ont ouvert leurs portes depuis 10 ans et la recherche dans le domaine de l’éducation francophone trouve peu à peu sa légitimité. Un petit groupe de chercheurs fonde alors le CREFO.
Raymond Mougeon, membre fondateur, aujourd’hui professeur à l’Université Glendon, se souvient des débuts parfois difficiles: «Il n’était pas évident au commencement de trouver les fonds et d’obtenir des subventions pour le centre. Mais la légitimité de mener des études sur le sujet du système d’éducation franco-ontarien s’est progressivement installée et nous avons ainsi pu développer le centre.»
Depuis, le CREFO n’a cessé d’élargir ses compétences. Au début axé sur l’étude du système scolaire franco-ontarien, le centre œuvre aujourd’hui aussi sur le thème de la francophonie canadienne et les questions de la minorité linguistique.
«Le CREFO est aujourd’hui résolument interdisciplinaire. Les études sur le système scolaire occupent toujours une place prépondérante dans le centre, mais d’autres questions ont su trouver leur légitimité, comme la question de la langue, souligne Monica Heller, professeure titulaire au CREFO et ancienne directrice. Cette question est une des pistes de recherche les plus intéressantes pour l’avenir car elle est centrale à plusieurs niveaux: elle détermine l’organisation de la société canadienne dans un contexte mondialisé et détermine également les échanges internationaux.»