L’intimidation cybernétique, c’est une pratique en vogue dans les établissements ontariens. Selon un récent sondage COMPAS, 84% des enseignants de la province ont signalé qu’ils avaient déjà été confrontés à la lecture de courriels hostiles. Un chiffre qui monte d’ailleurs à 93% lorsque l’on se focalise sur les professeurs francophones.
Propos diffamatoires, critiques sur leur apparence, sur leur système de notation et parfois menaces de dommage corporel, le quotidien des professeurs ontariens n’est définitivement pas des plus reposants.
Les données concernant l’intimidation cybernétique constituaient la grosse inconnue du sondage annuel de Pour parler profession, la revue de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.
Les résultats alarmants ont d’ailleurs suscité les réactions de l’ensemble du milieu, qui s’accorde à faire de la lutte contre ces pratiques une priorité des conseils scolaires, comme le souligne le président de l’Ordre, Don Cattani: «Le personnel enseignant est extraordinairement conscient de la question de l’intimidation cybernétique. Les résultats du sondage soutiennent et corroborent les initiatives du ministère de l’Éducation, des fédérations d’enseignants et des associations de directeurs d’école pour informer les pédagogues à ce sujet.»
Selon les enseignants interrogés, l’intimidation cybernétique provoquerait une détérioration de la qualité de l’enseignement, de la satisfaction personnelle et du rendement des élèves.