Chanteurs inuits, danseurs de Haka, beatboxers, chanteuse a capella, danseuse torontoise pratiquant la danse de l’épée, danseurs de flamenco, danseurs de claquettes d’Ottawa… Ce qui unit ces artistes du Body Percussion Festival (à Harbourfront du 1 au 3 décembre), c’est leur instrument: leurs corps.
«Le corps est fascinant», confie à L’Express Viv Moore, la créatrice et directrice artistique du festival. «On bouge tout le temps; moi-même, je bouge sans cesse depuis l’âge de 4 ans quand j’ai commencé le Ballet. Le corps n’est pas juste la peau, le mouvement, c’est aussi la voix, la tête, les pieds, tout est indissociable.»
Pas d’instruments tels que la guitare ou le piano: au Body Percussion Festival, les instruments autorisés sont ceux qui «sont extensions du corps»: chaussures, vêtements, ou autres objets de ce type.
«Ce que ces artistes réalisent, c’est merveilleux. Ils se dépassent, se mettent eux-mêmes au défi, trouvent l’inspiration. Je pense aux danseurs de flamenco (le groupe VidAnza), ou encore au Toronto Women’s Sword. Je pense aussi à Sipho Ndlela et ses bottes, et à Kerry et Tom Fitzgerald, les danseurs de claquettes originaires d’Ottawa. Ce qu’ils font est si beau.»
Le Body Percussion Festival en est seulement à sa deuxième édition. «La première édition, en 2014, a été un grand succès, tous les billets ont été vendus», raconte Viv Moore. «Cette année, je voulais des artistes internationaux, mais aussi des locaux, car le Canada est éclectique, et que les artistes canadiens sont fascinants.»