Le compromis est essentiel!

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Publié 09/10/2007 par Joyce Hall

Vous dites dans l’article intitulé «Quel système électoral pour l’Ontario?» [18 septembre], «il [le système de Représentation Proportionnelle Mixte] entraîne un risque accru de gouvernement minoritaire, ce qui pourrait conduire a une instabilité gouvernementale… Le gouvernement affaibli serait obligé de faire des compromis.»

Pourquoi est-ce que l’on considère qu’un gouvernement qui doit faire des compromis est un gouvernement «affaibli»? C’est parce que nous avons tellement l’habitude d’être gouvernés par des majorités fausses contre lesquelles la plupart des électeurs ont voté et qui nous ont donné bien des politiques, des changements rapides et de lois, que la prochaine fausse majorité n’hésite pas a défaire, que nous considérons cela normal.

Nous vivons «les sauts de politique» qui font des gaspillages et parfois sont même dangereux (par exemple, les coupes claires du budget du Ministre de l’Environnement sous Harris qui ont été, en partie, responsables pour Walkerton – ce gouvernement était élu avec seulement 45% du vote des électeurs).

La démocratie, c’est supposé être réglementé par la majorité, mais cela n’est pas ce que nous avons sous le système électoral actuel. Nous ne devons faire que regarder les élections du passé récent. Le gouvernement actuel a gagné 47% du vote des électeurs, mais a gagné 70% des sièges dans l’Assemblée législative!

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Le NPD en 1990 a gagné une majorité de sièges avec seulement 37.5% du vote. C’est une anomalie régulière avec notre système que le vainqueur gagne bien plus de sièges qu’il ne mérite selon le vote – n’oublions pas, aux dépens des autres partis et des électeurs qui ont voté pour eux.

En fait, comme disait Linda McQuaig dans le Toronto Star du 18 septembre, «avec la Représentation Proportionnelle Mixte (RPM), Mike Harris n’aurait jamais gagné une majorité, ni le NPD. Ni l’un ni l’autre n’avaient le soutien de la majorité des électeurs. Au lieu de cela, nous aurons eu un gouvernement qui refléterait la nature centriste progressive des Ontariens.»

Quand je considère qu’avec seulement 37% du vote, un parti peut gagner une majorité et changer le système d’éducation pour toujours, je n’ai pas peur des gouvernements minoritaires qui devraient faire des compromis. Pas du tout. Je les embrasse.

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