Le commissaire des incendies s’occupera aussi des situations d’urgence

... et des médecins légistes pourront faire office de coroners

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Publié 03/09/2013 par l-express.ca

Le gouvernement provincial a décidé de fusionner son service de Gestion des situations d’urgence et le Bureau du commissaire des incendies en une seule entité, appelée le Bureau du commissaire des incendies et de la gestion des situations d’urgence.

Ce nouveau bureau collaborera avec les partenaires municipaux pour offrir des programmes et des services de sécurité-incendie et de gestion des situations d’urgence; échangera des conseils d’experts avec les décideurs locaux; soutiendra au besoin les efforts d’intervention des municipalités en situation d’urgence.

Nouveau complexe à la «CSI»

Le Bureau sera situé dans les locaux ultramodernes du Complexe des sciences judiciaires et du coroner qui ouvrira ses portes à l’automne 2013, à l’angle de l’avenue Wilson et de la rue Keele à Toronto. Ce nouvel établissement remplacera les installations actuelles situées au centre-ville.

Le Bureau sera dirigé par Ted Wieclawek, qui a été nommé commissaire des incendies de l’Ontario en 2011 à la suite d’une recherche de candidats à l’échelle du pays.

«Le regroupement permettra de moderniser la façon dont nous fournissons les programmes et les services de sécurité communautaire. Cela assurera un niveau de service coordonné aux collectivités confrontées à une situation d’urgence», explique Madeleine Meilleur, la ministre de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels (qui est aussi ministre déléguée aux Affaires francophones).

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Quelques dizaines d’interventions

L’année dernière, Gestion des situations d’urgence Ontario est intervenue dans 24 situations d’urgence déclarées et est venue en aide à des collectivités dans un certain nombre d’autres incidents qui n’ont pas donné lieu à des déclarations de situation d’urgence.

Le Bureau du commissaire des incendies (BCI) effectue environ 600 enquêtes sur le terrain par an et collabore avec les services d’incendie locaux dans environ 550 enquêtes additionnelles. Le BCI dispense également une formation initiale et continue à environ 5000 étudiants au Collège des pompiers de l’Ontario ainsi qu’à 6700 autres personnes à d’autres endroits.

Au total, Gestion des situations d’urgence Ontario et le Bureau du commissaire des incendies ont un effectif d’environ 250 personnes.

Enquête sur les décès

Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement provincial annonçait l’élargissement du rôle des médecins légistes dans les enquêtes sur les décès.

Dans le nouveau modèle, les médecins légistes seront responsables des investigations sur les décès dans les cas où le système de justice criminelle pourrait être saisi – une tâche qui appartenait auparavant exclusivement aux coroners – afin d’assurer que les familles et la police bénéficient de leurs connaissances spécialisées pendant l’enquête et devant les tribunaux.

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Les coroners, qui ont une formation en médecine, mais qui sont principalement des administrateurs, font déjà souvent appel aux médecins légistes lors de leurs enquêtes. La réforme permettra de passer directement par le médecin légiste, qui sera alors nommé coroner dans les cas de décès suspects ou d’homicides. Le gouvernement élargit également le rôle du Conseil de surveillance des enquêtes sur les décès – le premier et unique organisme en ce genre au Canada – en permettant au Conseil de suggérer au coroner en chef les cas où la décision discrétionnaire de mener une enquête du coroner serait opportune.  Le coroner en chef aura aussi la possibilité de confier à un avocat ou à un juge la présidence des enquêtes du coroner qui soulèvent des questions juridiques complexes. 

«Je pense qu’en rendant les médecins légistes responsables d’un dossier, du début à la fin, dans les cas de mort suspecte, nous serons en mesure de fournir de meilleurs services aux familles et aux enquêteurs criminels, ainsi que des témoignages plus complets devant les tribunaux», explique le Dr Michael Pollanen, médecin légiste en chef de l’Ontario.

Il y a déjà beaucoup plus de médecins légistes que de coroners.

Au service des vivants

De son côté, le Dr Dirk Huyer, coroner en chef intérimaire pour l’Ontario, confirme que la réforme vise essentiellement à permettre aux coroners et les médecins légistes de mieux travailler ensemble.

«Le Bureau du coroner en chef de l’Ontario est au service des vivants», lit-on dans le site web du ministère, «pour veiller à ce qu’aucun décès ne soit oublié, caché ou négligé», ses conclusions servant à «prévenir des décès survenant dans des circonstances semblables».

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Les médecins légistes, eux, sont principalement appelés à déterminer la cause exacte des décès, notamment en effectuant des autopsies.

Le Bureau du coroner en chef enquête sur environ 16 000 décès par année en Ontario. Près de 6000 de ces cas exigent une autopsie, effectuée par un médecin légiste. Les médecins légistes nommés comme coroners se chargeront des enquêtes sur des décès du début à la fin, dans environ 250 enquêtes par année.

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