Le Collège d’Alfred sain et sauf?

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Publié 18/03/2014 par l-express.ca

Le Collège d’Alfred est menacé depuis quelque temps de fermeture. Rattaché depuis 1997 à l’Université de Guelph, ce campus situé dans l’Est ontarien est une institution franco-ontarienne de renom.

Il offre des programmes pour les étudiants francophones qui souhaitent recevoir une formation de qualité dans leur langue en Technologie agricole, Technique de soins vétérinaires et en Nutrition, diététique et sciences des aliments.

Mercredi dernier, le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) a fortement réagi contre l’annonce faite par l’Université de Guelph de cesser les opérations du Campus d’Alfred d’ici la fin de l’année 2015. Il s’agissait de suspendre les admissions aux programmes du Campus d’Alfred pour l’automne 2014, puis leur suppression à la fin de 2015.

«Le Campus d’Alfred est une institution vitale pour notre communauté qui répond à un besoin réel et important pour les Franco-Ontariens et les Franco-Ontariennes», s’indignait Geneviève L. Latour, coprésidente du RÉFO.

Il semblerait que ses paroles aient été entendues puisque, le lendemain, le gouvernement de l’Ontario a annoncé la signature d’une entente de principe entre le Collège Boréal de Sudbury et La Cité d’Ottawa, nos deux collèges communautaires franco-ontariens, pour conserver certains programmes agroalimentaires en langue française.

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Mais il ne faut pas crier victoire trop vite, car le financement à long terme du Collège, le maintien des infrastructures et la continuité des programmes d’Aide en alimentation, de Bureautique, de Nutrition, diététique et sciences des aliments et d’appoint relais pour les agriculteurs formés à l’étranger, ainsi que la question de la recherche universitaire, nécessitent des négociations et des engagements écrits, selon l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).

«L’échec du rattachement à l’Université de Guelph prouve que seule la communauté franco-ontarienne est à même de gérer le destin de ses institutions […] Pour la communauté franco-ontarienne, la disparition du collège comme institution et comme lieu physique n’est pas une option et nous attendons un engagement fort du gouvernement pour que le Collège d’Alfred puisse de nouveau s’épanouir comme une institution gouvernée par et pour les francophones », a déclaré le vice-président de l’Assemblée, Gilles LeVasseur.

Ils ont gagné la bataille, mais remporteront-ils la guerre?

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