Natif de la région parisienne, Stéphane Ledien est désormais installé à Québec. S’inspirant de ses premiers mois d’hiver, il estime que la vie ne vaut la peine d’être vécue qu’en écrivant et «en raquettes». Il vient de publier Un Parisien au pays des pingouins, 99 courts billets sur son choc thermique et culturel.
Stéphane Ledien passe l’hiver 2007-2008 à Québec. Les médias lui annoncent que l’accumulation de neige pourrait atteindre 400 cm, heureuse correspondance avec le 400e anniversaire de la ville. Erreur! Il en tombe plus de 500 cm.
Il apprend que chaussettes ici se dit «bas», et slips ou caleçons, «bobettes». Sa chérie lui fait comprendre que «la bonne combine pour ne pas se peler les miches, c’est de porter des combines».
L’auteur se rend compte qu’on dit souvent anyway au Québec. Le douanier lui a fait comprendre qu’il avait été clément au sujet de l’importation de ses effets personnels en disant: «Anyway, j’aurais pu vous charger plus de huit cents piastres» – prononcez «piasses» et comprenez «dollars».
Ce Parisien n’a pas trappé un animal dans la neige, c’est le Québec et ses charmes d’hiver qui ont trappé son cœur. Après un premier hiver dans la Vieille Capitale, notre Français révise le «je pense donc je suis» de Descartes et affirme «je sors donc j’enfile plusieurs couches vestimentaires».