Le cœur a ses raisons… que la science explore!

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Publié 17/02/2009 par Sylvain Sarrazin (Agence Science-Presse)

Ah, l’amour… on en parle parfois avec une petite gêne. Mais, à en croire certains scientifiques, c’est également une question de… gènes. Voici les plus récentes recherches «coup de cœur» sur ce mystère universel.

Le clin d’œil discret ou le petit compliment bien placé ont désormais un sérieux rival dans la gamme des outils de séduction. Son nom — MHC — est certes moins sexy. Mais il est efficace. Le Major Histocompatibility Complex est une région du génome humain agissant comme une tour de guet immunitaire, détectant infections et autres indésirables microscopiques.

Plus le patrimoine génétique des tourtereaux serait différent, plus grande serait la probabilité qu’ils se désirent. La raison? Le choix d’un conjoint muni de gènes complémentaires sur le plan immunitaire permettrait de transmettre aux enfants du couple une gamme plus large de récepteurs. Bref, un bouclier contre les infections plus large et plus efficace. Les chercheurs arrivent aux mêmes conclusions: qui ne se ressemblent (génétiquement) s’assemblent!

Patrimoine génétique

Pour aller plus loin, l’ethnobiologiste Raphaëlle Chaix et son équipe ont passé au crible le patrimoine génétique de couples issus de populations ciblées du Nigéria et des États-Unis. Mais, comme toujours, l’amour n’est pas si facile à dompter. Dans le premier cas, le MHC n’a pas vraiment joué les entremetteurs, tandis qu’il apparaît comme un élément crucial et systématique dans le second.

«Chez les Yorubas, en Afrique, nous avons remarqué que les membres du couple étaient plus similaires génétiquement, tant au niveau du génome entier qu’au niveau du MHC. Dans cette population, ce sont davantage les facteurs sociaux, comme les mariages entre cousins, qui déterminent le choix du conjoint», remarque la chercheuse. Si les barrières sociales sont peu rigides quant au choix du conjoint, l’importance du facteur MHC est donc mise en évidence. 

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À la lumière des travaux menés par d’autres scientifiques, il apparaît en effet que le rôle joué par la génétique n’est qu’une étincelle qui met le feu aux passions. Bref, vous avez le même indicatif, mais d’autres éléments décisifs, comme l’aspect physique, le vécu de l’individu ou son comportement viendront compléter le numéro gagnant.

Ma pilule adorée 

Pour ceux qui auraient encore foi en Cupidon, voici de quoi les faire fléchir. Larry Young, chercheur à l’université américaine d’Emory, croit en la possibilité de confectionner une pilule qui, dotée de l’hormone appropriée, pourrait provoquer une réaction chimique et stimuler les émotions amoureuses. Bref, un véritable élixir d’amour en capsule.

«Il y a une grande différence entre être amoureux et tomber amoureux, précise cependant Ariel Fenster, professeur de chimie à l’Université McGill. Quand on est avec un conjoint pendant longtemps, on a un sentiment de satisfaction, associé au niveau d’ocytocine.» Cette molécule agirait sur le sentiment d’attachement.  Donc, l’effet de cette fameuse pilule sur le taux d’ocytocine serait plutôt comparable à celui d’un antidépresseur. Une vraie roue de secours pour couples en panne.

La copine de Wall-E

Les scientifiques pensent aussi aux désespérés. Après le robot pour jouer aux échecs, voici venir l’automate pour se prêter à vos jeux… amoureux. Entièrement programmable pour répondre à des besoins affectifs et sexuels personnalisés.

Pourquoi chercher un conjoint dans une fourmilière infinie alors que son futur époux peut être monté de toutes pièces? Les lecteurs d’Isaac Asimov seront emballés. Accusée hier de subtiliser les emplois, la robotisation pourrait bien aujourd’hui voler des cœurs!

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Le chocolat, pas si olé olé!

La petite gâterie des amoureux pour la Saint-Valentin est généralement qualifiée d’aphrodisiaque. Des chercheurs italiens ont mis en parallèle sa consommation régulière et l’activité sexuelle. Leurs résultats ont tôt fait de mettre K.O. le mythe du cacao.

«Le chocolat contient de l’ocytocine, une molécule qui a effectivement un impact sur les sentiments amoureux. Mais elle ne se rend pas au cerveau, elle va directement dans les hanches!», prévient Ariel Fensterl.

Hors zone cérébrale, la molécule n’a aucun effet…

www.sciencepresse.qc.ca

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