Le Centre de foresterie des Grands Lacs à Sault-Sainte-Marie

Au pays de la mouche noire... et de la fauvette

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Publié 14/06/2011 par Jessica Portelli-Ward

Le Centre de foresterie des Grands Lacs (CFGL), l’un des six établissements du Service canadien des forêts (SCF) du ministère fédéral des Ressources naturelles, est un point d’intérêt à Sault-Sainte-Marie, en Ontario, depuis plus de 50 ans. Aujourd’hui, le CFGL compte plus de 175 employés, y compris des scientifiques de réputation internationale dont les travaux de recherche couvrent plusieurs aspects spécialisés de nos forêts.

Insecte aquatique bien connu, la féroce mouche noire joue un rôle important dans l’environnement.

Dave Kreutzweiser, écotoxicologue aquatique de l’équipe de recherche sur les impacts écosystémiques du CFGL, note: «Dans leur stage larvaire dans les ruisseaux et les rivières, les mouches noires recyclent d’importants nutriments dans l’eau qui contribuent à la chaîne alimentaire d’autres organismes.»

Elles accomplissent cette tâche en filtrant de minuscules particules dans l’eau dont elles s’alimentent et qui, autrement, seraient emportées par le courant.

Après digestion de ces particules de nourriture, les mouches noires excrètent de plus grosses particules de nourrissantes sur le fond des cours d’eau qui constituent un important maillon de la chaîne alimentaire.

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Oiseaux

Oiseau migrateur remarquable par son chant distinctif et son plumage coloré, la fauvette parula du Nord est une espèce migratrice qui se reproduit dans les forêts de l’Est de l’Amérique du Nord, depuis le Sud du Manitoba jusqu’au Nord du Nouveau-Brunswick et vers le Sud jusqu’au Texas et le centre de la Floride.

«Quand vient le moment de choisir un site pour le nid, cet oiseau sait exactement ce qu’il cherche», dit Ken McIlwrick, biologiste de l’écosystème forestier au CFGL. «La fauvette parula du Nord est très particulière dans le choix du site pour son nid et est attirée par les habitats forestiers contenant des mousses arbustives comme la barbe de vieillard dans le Nord et la mousse espagnole dans le Sud.»

Une fois que la femelle a suspendu des touffes de mousse à l’endroit choisi, elle y aménage un nid qu’elle tapisse de poils d’animaux et de matières végétales tendres.

«Le nid est souvent situé près d’un lac, d’un étang ou d’un ruisseau et se trouve entre deux et 45 mètres au-dessus du sol», ajoute M. McIlwrick.

Pour proliférer dans son aire de reproduction, la fauvette parula du Nord a besoin d’un habitat favorable à la croissance de mousses arbustives dans l’environnement forestier.

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Produits naturels

On sait depuis longtemps que les chenilles des milieux forestiers évitent l’érable rouge.

Des études préliminaires par l’équipe de Mamdouh Abou-Zaid, un chimiste spécialisé en recherche des produits naturels au CFGL, n’ont révélé aucune différence apparente entre les diverses essences d’érables pour expliquer cette aversion.

Toutefois, un examen plus approfondi de la constitution génétique et des composés chimiques des arbres ont permis d’expliquer ce mystère.

L’analyse a démontré que les érables rouges produisent un agent d’origine naturelle qui agit comme pesticide contre les insectes.

La connaissance de la composition chimique de ce pesticide naturel et d’autres substances aide les scientifiques à mettre au point de nouvelles façons de protéger les autres espèces d’arbres dans les forêts canadiennes contre les insectes envahissants.

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