Le 18 juillet 1410 s’éteignait en Italie, dans une pittoresque petite ville de Toscane, Porto Ercole, Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage. Entouré de légendes, comme aucun autre artiste, ce n’est que tardivement, au XXe siècle, que l’on a pleinement reconnu son génie.
Michelangelo Merisi est né le 29 septembre 1571 à Milan. Son père travaille pour le marquis de Caravaggio, un peu comme homme à tout faire, contremaître, maçon, architecte et intendant.
Mais la peste de 1576 contraint la famille à retrouver sa ville d’origine, Caravaggio, en Lombardie. Cette petite ville de son enfance vaudra au futur peintre son nom d’artiste. Très vite, celui-ci perd son père en 1577, et sa mère quelques années plus tard, en 1584. Ces deux décès peuvent expliquer en partie la vie agitée de l’homme.
Comme c’est alors l’usage, il entre à Milan dans l’atelier du peintre Simone Peterzano, un élève du Titien, au style réaliste, dont il a dû tirer des leçons. Il y passe quatre ans. On le retrouve à Rome, vers l’âge de 20 ans, dans l’atelier d’un peintre sicilien, Lorenzo Siciliano.
D’après le chroniqueur contemporain Baglione: «Il vint chez Lorenzo Siciliano à Rome où, étant dans un besoin extrême et nu, il faisait les têtes à un grosso l’une, et en faisait trois par jour.» Un grosso était une petite monnaie. Pendant deux ou trois ans, il mène à Rome une existence misérable, changeant sept fois de domicile.