Le Canada participerait à l’exploration de la Lune

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Publié 26/02/2012 par Peter Rakobowchuk (La Presse Canadienne)

à 13h42 HNE, le 27 février 2012.

MONTRÉAL – Le Canada pourrait jouer un rôle de premier plan dans une course à l’espace, alors que la prochaine mission sur la Lune prend des airs de ruée vers l’or extraterrestre.

Les observateurs surveilleront de près le déroulement des événements, cette semaine, alors que les cinq principales agences spatiales internationales se donnent rendez-vous à Québec afin de discuter d’enjeux qui vont bien au-delà de l’avenir de la Station spatiale internationale.

Ils se pencheront sur une question qui gagne en crédibilité au sein des cercles de scientifiques et dans les milieux d’affaires: l’hypothèse qu’une quantité impressionnante de ressources — certaines qui se trouvent sur Terre et d’autres tellement exotiques qu’elles pourraient changer notre façon de vivre.

Le Canada pourrait être l’un des joueurs importants au cours des discussions portant sur l’exploration lunaire puisque près du quart des plus grandes entreprises minières sont installées au pays et que le Canada est reconnu pour son expertise en robotique, comme en témoigne le célèbre bras canadien.

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De nombreux pays, dont la Chine, ont d’ores et déjà signalé qu’ils étaient intéressés à se lancer dans l’exploitation minière sur la Lune.

L’industrie minière attend maintenant de savoir quelles sont les intentions de l’Agence spatiale canadienne (ASC), qui elle, attend de recevoir les directives du gouvernement fédéral.

«Lorsque des membres de la communauté spatiale internationale décideront d’aller sur la Lune ou sur Mars, l’ASC et le Canada seront prêts à participer», a indiqué l’agence dans un courriel envoyé à La Presse Canadienne la semaine dernière.

L’ASC a déjà commencé à développer plusieurs prototypes d’automobiles lunaires pliables en collaboration avec la NASA et plusieurs entreprises canadiennes.

La mise à l’épreuve de ces prototypes sur Terre, avec des perceuses spéciales pour l’excavation, a déjà commencé. D’autres tests doivent avoir lieu cet été à Hawaï. La prochaine étape impliquerait la fabrication de véritables automobiles lunaires pliables prêtes à s’envoler dans l’espace, mais l’ASC ne peut aller de l’avant sans avoir le feu vert du fédéral.

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«Ils ne sont pas prêts à aller sur la Lune encore, mais il est clair que nous entretenons des espoirs», a affirmé Iain Christie, président du Neptec Design Group, le fabricant de l’un de ces engins, lors d’une entrevue.

«Nous contribuons, je crois, à ce qui pourrait être le programme spatial de l’avenir au Canada.»

L’entreprise installée à Ottawa est le fabricant d’un système de caméras au laser qui a été utilisé pour inspecter le dommage se trouvant à l’extérieur des navettes spatiales américaines, qui ont été récemment remisées.

Selon Iain Christie, la vocation future du Canada saute aux yeux. Des 40 compagnies minières au monde, neuf sont canadiennes, selon une étude publiée en 2011 par PricewaterhouseCoopers.

«Sur cette planète, nous sommes l’une des nations les mieux placées pour déterminer comment extraire les ressources du sous-sol, et nous sommes aussi l’un des leaders en matière d’exploration spatiale», résume-t-il. Et selon lui, les deux vont de pair.

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David Emerson supervisera la révision des programmes

Par ailloeurs, l’ancien ministre libéral puis conservateur David Emerson sera en charge de superviser la révision en profondeur des politiques spatiales et aérospatiales du Canada.

L’annonce de la nomination de M. Emerson a été faite lundi par l’actuel titulaire du ministère de l’Industrie, Christian Paradis.

Selon le ministre Paradis, les travaux s’intéresseront à la façon dont le gouvernement, l’industrie et les autres parties intéressées peuvent s’attaquer aux dossiers importants dans les secteurs de l’espace et de l’aérospatiale.

David Emerson, un élu libéral qui avait traversé la Chambre tout de suite après les élections générales de 2006 pour devenir ministre au sein du nouveau gouvernement conservateur de Stephen Harper, devra déposer son rapport au ministre de l’Industrie en 2012. Un comité consultatif composé de trois membres aura la tâche de l’aider à remplir son mandat.

Lors de son discours à Longueuil, lundi, le ministre Paradis a déclaré que l’examen complet des programmes et politiques de l’aérospatiale a été décidé «afin de préserver la solidité de ces secteurs au Canada, ainsi que les quelque 80 000 emplois qui en dépendent».

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Il a ajouté que le travail qui serait accompli grâce à cette révision en profondeur mènerait à la création d’un nouveau cadre permettant au gouvernement et à ses partenaires de l’industrie de poursuivre leur collaboration.

L’industrie aérospatiale canadienne, cinquième en importance au monde, génère des revenus annuels dépassant les 22 milliards $.

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