Encourager les investissements et le commerce entre le Canada et l’Union européenne (UE), tel est le but des négociations dont le lancement a été confirmé lors du sommet de Prague le 6 mai dernier. Ces négociations devront conduire à un accord de partenariat économique dont l’intérêt a été présenté jeudi dernier au centre ontarien des investissements et du commerce, lors d’un séminaire d’affaires organisé par la Présidence tchèque de l’UE.
Ce séminaire a réuni entre autres les ambassadeurs de bon nombre de pays de l’UE, des membres de différentes chambres de commerce ainsi que des investisseurs et entrepreneurs canadiens susceptibles d’être intéressés par le marché européen. Ceci, une semaine après que le Premier ministre Stephen Harper, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et Mirek Topolanek, Premier ministre de la République Tchèque, qui est actuellement à la présidence de l’UE, aient signé à Prague une déclaration marquant le lancement de négociations qui aboutiront à des accords de partenariat économique.
Tous les participants au séminaire, à l’image de Giovanni Di Girolamo, chef de délégation de la Commission européenne au Canada, semblaient d’accord sur le fait que le fond culturel et les valeurs que partagent le Canada et l’UE sont des éléments qui devraient faciliter les échanges. Mais il est évident que, jusqu’à présent, cela n’a pas été la priorité ni d’un côté ni de l’autre de l’océan Atlantique.
Potentiel sous-exploité
«Les relations sont bonnes mais le potentiel n’est pas suffisamment exploité» souligne Giovanni Di Girolamo. Et développer ce potentiel ne sera probablement pas chose facile vu la relation quasi exclusive qu’entretient le Canada avec les États-Unis.
Malgré le fait que 80% des biens exportés de l’Ontario aient pour destination le marché étasunien, Bruce Archibald, sous-ministre ontarien du Commerce international et de l’investissement, semble convaincu de l’intérêt, pour la province, de développer un tel partenariat économique avec l’UE.