Alors que d’autres nations songent à desserrer les lois sur la consommation de cannabis récréatif, le Canada se démarque, après l’Uruguay, comme le premier pays du G20 à passer à l’acte. Le 17 octobre, les médias du monde entier ont capté le moment annonciateur d’un tournant politique global.
En prenant l’initiative, le Canada s’est donné une longueur d’avance sur le marché mondial en termes de produits, d’expertises et d’investissements.
Quels consensus internationaux?
Mais la décision du gouvernement de Justin Trudeau de défier 100 ans de prohibition ne fait pas l’unanimité, même si la pression monte chez les 190 signataires de la Convention de 1988 contre le trafic illicite de stupéfiants pour alléger les interdictions.
L’Organe internationale de contrôle des stupéfiants (OICS) s’est dit «préoccupée par l’impact de la loi canadienne sur les consensus internationaux». Dans un récent communiqué, l’organisme chargé d’observer l’implantation des conventions de l’ONU accuse Ottawa de négliger ses devoirs «au mépris de ses obligations juridiques» et d’affaiblir le cadre international du contrôle des drogues.
Les Républicains hostiles à la légalisation
Aux États-Unis, l’approche permissive et la baisse de l’appui du président Obama à l’OICS ont été renversées par le retour des Républicains.