Inco a eu 100 ans il y a 4 ans. Aujourd’hui, ce joyau minier de Sudbury n’est plus canadien. Il vient d’être racheté par une société brésilienne, CVRD. Bien sûr, les employés gardent leur travail et on va encore extraire du nickel chez nous parce que la ressource est abondante et elle rapporte beaucoup. Toutefois, les Ontariens ne pourront plus acheter des actions d’Inco à la Bourse de Toronto puisqu’elles vont appartenir très bientôt entièrement à CVRD.
De plus, les profits engendrés par Inco ne se retrouveront plus entre les mains d’actionnaires canadiens, mais bien entre celles des dirigeants et actionnaires de la société brésilienne. Le monde ne se divise plus géographiquement, me disait récemment un analyste, il se compartimente en secteurs.
C’est une autre façon de définir la mondialisation. Cette ouverture des frontières et des marchés a entraîné au cours des derniers mois la vente de plusieurs entreprises canadiennes, riches en histoire et en dollars, à des intérêts étrangers: Inco, Dofasco, Falconbridge, Intrawest, la Baie d’Hudson, Sears Canada, ATI Technologies, Fairmount Hotels et puis bientôt Shell Canada dont les actions en bourse au pays seront vraisemblablement rachetées par le géant européen Royal Dutch Shell.
C’est un fait, un constat: le Canada vend ses grandes entreprises. Des entreprises qui ont fait notre histoire, qui stimulent notre économie, qu’on aime ou qu’on déteste. Doit-on s’en inquiéter? Exprimez-vous, j’attends vos commentaires…
GM: résultats encourageants
Depuis quelques jours, les grandes entreprises américaines annoncent leurs résultats financiers pour le 3e trimestre (juillet, août et septembre). C’était le cas, la semaine dernière, de deux grands constructeurs automobiles: GM et DaimlerChrysler. Dans le cas du premier, les choses s’améliorent.