Le Canada à vendre…

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Publié 31/10/2006 par Gérald Fillion

Inco a eu 100 ans il y a 4 ans. Aujourd’hui, ce joyau minier de Sudbury n’est plus canadien. Il vient d’être racheté par une société brésilienne, CVRD. Bien sûr, les employés gardent leur travail et on va encore extraire du nickel chez nous parce que la ressource est abondante et elle rapporte beaucoup. Toutefois, les Ontariens ne pourront plus acheter des actions d’Inco à la Bourse de Toronto puisqu’elles vont appartenir très bientôt entièrement à CVRD.

De plus, les profits engendrés par Inco ne se retrouveront plus entre les mains d’actionnaires canadiens, mais bien entre celles des dirigeants et actionnaires de la société brésilienne. Le monde ne se divise plus géographiquement, me disait récemment un analyste, il se compartimente en secteurs.

C’est une autre façon de définir la mondialisation. Cette ouverture des frontières et des marchés a entraîné au cours des derniers mois la vente de plusieurs entreprises canadiennes, riches en histoire et en dollars, à des intérêts étrangers: Inco, Dofasco, Falconbridge, Intrawest, la Baie d’Hudson, Sears Canada, ATI Technologies, Fairmount Hotels et puis bientôt Shell Canada dont les actions en bourse au pays seront vraisemblablement rachetées par le géant européen Royal Dutch Shell.

C’est un fait, un constat: le Canada vend ses grandes entreprises. Des entreprises qui ont fait notre histoire, qui stimulent notre économie, qu’on aime ou qu’on déteste. Doit-on s’en inquiéter? Exprimez-vous, j’attends vos commentaires…

GM: résultats encourageants

Depuis quelques jours, les grandes entreprises américaines annoncent leurs résultats financiers pour le 3e trimestre (juillet, août et septembre). C’était le cas, la semaine dernière, de deux grands constructeurs automobiles: GM et DaimlerChrysler. Dans le cas du premier, les choses s’améliorent.

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En raison de toutes les compressions effectuées au cours des derniers trimestres, General Motors est parvenue à réduire sa perte à 115 millions $ US, ce qui est 15 fois moins élevé qu’à la même période, l’an dernier.

Les ventes ont repris de la vigueur: hausse de 4%. Cela dit, les parts de marché de GM sont en baisse dans le monde, à 13,9% par rapport à 14,5% il y a un an. Le rival de GM, Daimler Chrysler, connaît aussi sa part de difficulté, surtout en Amérique du Nord.

La société a tout de même annoncé un profit net de 686 millions $US, en baisse de 37%. Les résultats demeurent positifs grâce aux bonnes ventes de la division Mercedes.

Dodge et Flaherty parlent

Deux hommes importants du milieu économique au pays ont parlé mercredi dernier des perspectives de croissance du Canada.

D’abord, David Dodge, le gouverneur de la banque du Canada, a déclaré, au sommet économique de l’Ontario à Niagara-on-the-Lake, qu’il y a bel et bien ralentissement économique au Canada.

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Toutefois, il a voulu se faire rassurant en affirmant qu’il s’agissait d’un «léger» repli et qu’il allait être «de courte durée».

Pour sa part, à Ottawa, le ministre fédéral des Finances s’est montré moins optimiste. Jim Flaherty estime que le ralentissement de l’économie, surtout en Ontario et au Québec, risque de gruger les surplus budgétaires du gouvernement fédéral.

Les plus récentes données témoignent d’un excédent de 6,7 milliards $ depuis le début de l’exercice 2006-2007, c’est-à-dire 2 milliards de plus que le surplus enregistré l’an dernier à pareille date.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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