Le campement des indignés a été démantelé

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Publié 24/11/2011 par Colin Perkel (La Presse Canadienne)

à 19h45 HNE, le 23 novembre 2011.

TORONTO – Le centre symbolique du mouvement des indignés au Canada a finalement été démantelé mercredi, lorsque les autorités ont entrepris de nettoyer un parc du centre-ville de Toronto, réduisant le campement des participants à un fouillis de boue, mâts de tentes et bâches.

À l’aide d’un camion à ordures, pour débarrasser les débris, et d’autobus remplis de policiers, le chapitre torontois de l’expression internationale du désenchantement et du fossé grandissant entre les riches et les pauvres a été fermé de façon pacifique.

L’occupation, qui a débuté le 15 octobre tout près du quartier financier de la ville en solidarité avec la mise sur pied de campements similaires un peu partout aux États-Unis, s’est terminée sans incidents, au contraire du sud de la frontière où des épisodes de violences ont été observés.

Ailleurs au pays, à Québec, les quelques indignés qui résistaient toujours à la place de l’Université-du-Québec dans le quartier Saint-Roch ont été évincés mardi matin.

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À Ottawa, au moins huit personnes ont été arrêtées tôt mercredi lorsque la police est entrée dans le Parc de la Confédération pour évincer les indignés. Un porte-parole du mouvement a indiqué que sept des manifestants arrêtés ont été relâchés, écopant d’une contravention de 65 $ pour violation du droit de propriété.

À Vancouver, la police est également intervenue mercredi matin pour démanteler un deuxième camp, érigé après que le premier site eut été déclaré illégal et vidé.

À Toronto, la fin a débuté à l’aube avec une démonstration de force, des hordes de policiers entourant le Parc St-James, à l’est de la rue Bay. Certains agents transportaient de l’équipement anti-émeute, mais ils ne portaient ni casques, ni masques.

L’arrivée des policiers a semblé être un soulagement pour le nombre de plus en plus restreint de protestataires, qui ont passé près de deux jours à attendre que les autorités démantèlent le camp.

«J’aimerais que ça soit terminé,» a confié un jeune homme. «Je suis fatigué.»

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La police semblait déterminée à ne pas provoquer d’affrontements.

«Lorsque toutes les structures seront enlevées et que la sécurité sera assurée, le parc pourra rouvrir pour le public,» a expliqué un policier. «Vous serez libres de continuer à exercer votre liberté d’expression.»

Selon la police, 11 personnes ont été arrêtées pour violation de propriété, puis relâchées.

L’opération policière fait suite à une ordonnance d’un tribunal obtenue lundi par la Ville et autorisant le démantèlement du camp.

Le maire de Toronto, Rob Ford, s’est dit heureux du déroulement «pacifique» de l’opération, mais il a rappelé que si les indignés devaient ériger un autre campement, ils seraient évincés à nouveau.

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