Le gouvernement libéral de Justin Trudeau profite d’une augmentation de ses revenus légèrement plus forte que prévu, ces deux dernières années, pour les réinjecter complètement – et même davantage – dans de nouvelles initiatives.
S’il n’a pas cru bon de réduire son endettement en période de relative prospérité, il trouvera encore moins de raison de le faire face au léger ralentissement qui se manifeste déjà à travers le G7, et qui pourrait s’accentuer.
Passé de 19 milliards $ en 2017 à 15 milliards $ en 2018, le déficit fédéral remontera à 19 milliards $ en 2019 et en 2020 avant de retomber à 15, puis 12, puis 10 milliards $ au cours du prochain mandat, s’il faut en croire le quatrième budget du ministre Bill Morneau, présenté ce mardi 19 mars: son dernier avant les élections du 21 octobre.
Rappelons qu’en campagne électorale en 2015, alors que les Conservateurs de Stephen Harper venaient d’atteindre le déficit zéro et que même le NPD de Tom Mulcair promettait de ne pas retomber dans le rouge, les Libéraux se risquaient à proposer deux déficits «modestes» de 10 milliards $, dans le but de «stimuler» l’économie et dans l’espoir de surfer vers l’équilibre des revenus et des dépenses à la fin du premier mandat (2019).
On sait maintenant que ça n’arrivera même pas à la fin du deuxième mandat (2023)… si deuxième mandat il y a.