Qui n’est jamais tombé sur une bouteille défectueuse aux goûts bizarres? Les probabilités d’en découvrir une sont élevées puisque selon mon expérience, un ratio de huit sur cent est raisonnable. Cela paraît peu, mais si l’on considère les centaines de millions de bouteilles commercialisées chaque année à travers le monde…
Vers la fin du 17e siècle, le bouchon de liège commence à remplacer la cheville de bois entourée de chanvre et imbibée d’huile.
Le liège est l’écorce externe du chêne-liège (quercus suber), une espèce qui pousse abondamment au Portugal (70 % de la production) et en Espagne (20 %), en Afrique du Nord, dans le sud de la France et de l’Italie. Produit naturel, le liège est uniquement obtenu à partir de cette variété qui ne pousse que dans des conditions très précises d’ensoleillement, de sol, d’humidité, d’altitude et de végétation environnante, ce qui n’est pas sans rappeler les fondements d’une appellation d’origine contrôlée.
Bien connue relativement au vin et aux fromages, cette notion s’applique aussi pour le bois de chêne dont l’origine, Allier ou Limousin, constitue une marque distinctive de la qualité des fûts. Ainsi, il existe depuis longtemps au Portugal quatorze zones de production de liège dont les qualités respectives génèrent des prix de vente variant du simple au triple selon la zone. Une telle classification des lièges existe aussi en Espagne.
Un long processus