Le Bloc québécois devrait présenter des candidats à l’extérieur du Québec

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Publié 03/10/2006 par Sylvio Le Blanc

Le Bloc québécois traverse une mauvaise passe financière. Des campagnes électorales se sont tenues en 2004 et en 2006; une autre ne s’est pas concrétisée en 2005; tout cela a coûté cher. En outre, le financement populaire ne donne pas les résultats escomptés.

Pour regarnir en partie ses coffres, le Bloc devrait sérieusement penser à présenter des candidats dans le ROC («rest of Canada»), de «Queen Charlotte Island» à «Prince Edward Island», et tirer profit au maximum de la nouvelle règle relative au financement des partis politiques, qui fait qu’un vote rapporte au parti une allocation étatique annuelle de 1,75 $.

Dans la mesure où l’opération est clairement expliquée aux votants du ROC, il n’y aurait aucun malaise à aller de l’avant. Cela reviendrait un peu à présenter des candidats dans les châteaux forts libéraux du Québec: il n’y a aucune chance d’élection, mais les pro-Bloc peuvent néanmoins s’exprimer et contribuer au financement du parti.

On sait que nombre de Québécois vivent dans le ROC et que Gilles Duceppe y est apprécié. On se rappelle que 3% des Colombo-britanniques se montraient disposés à voter pour le Bloc aux élections de 2004. Les médias «rocistes» se chargeraient de faire des tonnes de publicités gratuites autour de l’événement (je vois d’ici la «petite commotion» que ne manquerait pas de créer un journal comme The Globe and Mail). Bref, l’opération «Bloc–ROC» pourrait s’avérer profitable financièrement (mais aussi politiquement).

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Concrètement, les quelque 230 candidats «blocrocistes» pressentis s’engageraient à défrayer eux-mêmes les coûts de leur mise en candidature (ce serait leur contribution). Des célébrités, telles Gilles Vigneault et Yves Beauchemin, seraient sollicitées; elles prêteraient leur nom à la cause.

On se souvient que plusieurs parmi les jeunes libéraux fédéraux réunis il y a un an à Trois-Rivières auraient bien aimé voir Ottawa resserrer les règles de financement des partis politiques, de manière à ce qu’un parti comme le Bloc québécois ne présentant pas de candidats dans toutes les régions du Canada soit pénalisé. Cela leur clouerait joliment le bec de voir le Bloc dans le ROC.

Mais il existe cette fameuse politique interne confinant le Bloc au seul territoire du Québec. Voilà qui devrait être abordé au prochain Conseil général du parti du 20 au 22 octobre. Il faut faire vite, car des élections pourraient survenir.

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