Moins de 10% des bleuets vendus en commerce sont sauvages. Cette situation pourrait bientôt changer, s’il n’en tient qu’au nouveau directeur général de l’Association des producteurs de bleuets sauvages de l’Amérique du Nord (WBANA), Patrick O’Neil.
Reconnu pour son goût prononcé, ses couleurs bleu-mauve et sa couronne, le bleuet sauvage fait partie des petits plaisirs de l’été pour les amateurs de camping et de plein air. Sa petite taille et la nature difficile du terrain où il pousse en rendent la culture onéreuse, ce qui se répercute sur le prix de vente souvent plus élevé que le bleuet de culture.
Populaire… et méconnu
Le bleuet sauvage est un étrange paradoxe, étant à la fois prisé par les consommateurs, mais encore relativement inconnu quant à ses nombreuses qualités. «Avant de me joindre à l’Association, je ne savais même pas la différence entre un bleuet sauvage et le bleuet cultivé», avoue M. O’Neil.
«Il contient beaucoup plus d’antioxydants que le cultivar, il est une bonne source de vitamine C, de fibres et de minéraux, mais peu de consommateurs le savent. C’est d’ailleurs le plus grand défi auquel je dois m’attaquer: investir dans la recherche et faire connaître davantage les vertus du bleuet sauvage auprès de l’industrie alimentaire et des consommateurs.»
Frais ou congelé?
Selon les données du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation du Québec, le marché américain est la principale destination des bleuets sauvages frais et surgelés provenant du Canada, premier producteur au monde de bleuets sauvages, suivi des États-Unis. En fait, aussi peu que 20% des bleuets récoltés sont consommés au Canada!