Cher Monsieur le premier ministre Paul Martin,
La présente est pour vous faire part de ma grande déception envers le monde politique et les législateurs canadiens. Depuis plus de 20 ans, je constate tout comme nombre de mes concitoyens, que les priorités d’un nombre important de nos élus ne tiennent pas compte d’un réel vouloir d’action lorsque cela concerne le bien-être des enfants, des familles, de la société et ce, à court, à moyen et, surtout, à long terme.
Je profite de l’occasion des présentes élections pour vous amener ce qui, pour beaucoup d’entre nous, suscite un sentiment d’amertume. Vous n’êtes pas sans savoir que nous, électeurs, sommes tout à fait conscients qu’un gouvernement actionne ses leviers d’appui que pour sa propre réélection. Bref, qu’une fois élu, nul ne met en place ses promesses électorales, trop souvent fastidieuses. À quand l’honnêteté politique, la transparence, la réelle représentativité de la population canadienne pour le respect de ses choix de développement, soit d’un Canada à son image?
Chaque jour, les grandes villes canadiennes et leur population sont prises sous le feu des gangs de rue et des stupéfiants. Les événements violents de Toronto, lors du temps des Fêtes, ont affecté chacun d’entre nous. Ce qui m’attriste énormément, c’est qu’une fois de plus, votre gouvernement semble posséder un réel désir d’appliquer et légiférer pour enrayer cette problématique. Mais comment? Une réunion au sommet des principaux acteurs et une nouvelle réglementation des armes à feu. Pourtant, le Canada possède parmi les meilleures lois au monde concernant leur contrôle.
Le problème, Monsieur Martin, est-il l’objet ou la main le contrôlant? Sommes-nous assez naïfs de croire que la majorité des criminels notoires de notre société se procurent et agissent avec des armes légales? Dans ce cas, permettez-moi de vous poser la question pourquoi retrouve-t-on lors de saisies, auprès de ces gangs, des semi-automatiques et autres armes déjà contrôlées et bannies par la réglementation actuelle? Poursuivrons-nous l’action jusqu’à instaurer des lois légiférant les bâtons de baseball, couteaux de cuisine, fourchettes, …, ou bien, en tant que société responsable, nous attaquerons-nous enfin de façon concrète aux causes de cette violence qui nous affecte tous depuis des décennies?