«Le paradis, à n’en pas douter, est une immense bibliothèque», affirmait Gaston Bachelard. Certes, l’antre des livres est un lieu saint où tous les amoureux de culture et de distraction trouvent leur bonheur mais tous ne peuvent pas toujours y accéder. Le bibliobus, sauveur contemporain du droit à la lecture, vient à l’aide des résidents du Centre d’accueil Héritage pour leur apporter deux fois par mois de précieux manuscrits.
La petite bibliothèque de la rue Dundas ouest est probablement un havre de paix pour tous les francophones du quartier, puisque les romans de Flaubert partagent le même refuge que les sérieuses et hautaines encyclopédies ou les joyeux livres pour enfants. Le tout rangé dans une cacophonie livresque qui enchante Bourhan Mohamed, le coordinateur des projets de l’Agence de promotion et de développement des francophones de Toronto (APFDT).
«Certaines personnes découvrent la bibliothèque, empruntent un livre et reviennent quelques jours plus tard avec une pile entière qu’ils laissent à la disposition de tous», explique Bourhan.
Un paradis du livre, en somme, où tous peuvent emprunter gratuitement, l’eldorado du manuscrit, en fait, où 4500 ouvrages ont trouvé refuge.
Recueils et manuels rejoignent régulièrement les bancs de la bibliothèque grâce à l’aide financière de la fondation Trillium de l’Ontario qui a gratifié l’APFDT de 98 800 $ pour trois ans.