Le beurre et l’argent du beurre

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 17/04/2007 par Gérald Fillion

Nous vivons dans une société de consommation, vous le saviez? Les statistiques sur les ventes au détail publiées il y a quelques jours par Statistique Canada confirment cette affirmation toute simple.

Les ventes des détaillants ont atteint 392,4 milliards de dollars en 2006 au pays, une hausse de 4,6% par rapport à l’année précédente. Vous imaginez ce que ça veut dire, cette somme qui avoisine les 400 milliards de dollars?

Les ventes au détail au Canada sont presque aussi élevées que le déficit actuel du gouvernement canadien et sont du même ordre que les revenus annuels de la seule pétrolière Exxon Mobil. Ce chiffre est énorme et atteste que nous vivons dans une société riche et privilégiée, chose confirmée par notre premier poste de dépense: l’automobile.

L’achat de voitures, de pièces d’autos et l’argent investi dans différents services liées à notre bagnole représentent 22 dollars sur 100 dollars de dépenses. Pas mal, non? Après l’auto? Les aliments et la boisson, 21 dollars.

Et puis, au troisième rang, encore un peu de notre automobile avec 10 dollars consacrés aux carburants, aux huiles et additifs, sur 100 dollars de dépenses.

Publicité

Le Canada est un pays où il fait bon vivre, nous répètent souvent les politiciens. Le taux de chômage est bas, le niveau de criminalité est relativement faible, la croissance économique demeure ferme, les finances publiques sont en ordre, les indices boursiers ne cessent de battre des records… et l’on dépense sans compter, endettés jusqu’aux dents.

Un ministre optimiste

Même si les banquiers annoncent publiquement qu’ils ne veulent pas modifier leur grille de frais sur les transactions au guichet automatique, le ministre fédéral des Finances Jim Flaherty demeure convaincu qu’il peut les persuader à bouger.

Le ministre s’est dit encouragé la semaine dernière par les discussions qu’il a eues avec les dirigeants des grandes banques canadiennes.

Il dit s’attendre à ce que des annonces surviennent au cours des prochains jours concernant ces frais d’utilisation qu’il juge trop élevés. Ottawa demande aux banques de cesser d’imposer des frais plus élevés sur les transactions effectuées par des clients qui ne sont pas membres de leur institution.

Bell Canada fonce…

Publicité

Quelques jours après l’annonce par le ministre de l’Industrie Maxime Bernier de déréglementer plus rapidement que prévu le marché de la téléphonie locale, Bell Canada a demandé au CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes) de lui permettre d’avoir accès sans restriction aux marchés locaux de Québec, Montréal, Ottawa-Gatineau,  Toronto, London et Hamilton.

Bell Canada veut offrir ses services sans devoir respecter divers règlements sur les tarifs résidentiels dans 139 circonscriptions et sur les tarifs d’affaires dans 103 circonscriptions. Ce sont les premières demandes effectuées par un groupe de télécommunications depuis la décision annoncée par Ottawa le 4 avril dernier.

Magna rappelle Belinda

Alors que Magna International se prépare à acheter la division américaine de DaimlerChrylser, le grand patron et fondateur du fabricant de pièces d’autos Frank Stronach a rappelé au bercail sa fille Belinda.

Femme d’affaires aguerrie et parmi les plus puissantes selon un classement effectué par le magazine Fortune en 2003, Belinda Stronach agira à titre de vice-présidente de Magna. Elle aura pour tâches de travailler sur les stratégies à long terme, sur les relations internationales, sur les relations publiques et la responsabilité sociale de Magna. Elle aura 41 ans en mai et pourrait bientôt remplacer son père, âgé de 74 ans.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur