Le Beijing nouveau… à l’approche des Jeux de 2008

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Publié 15/08/2007 par Benoit Legault

À l’approche des Jeux Olympiques de 2008, Beijing se fait refaire le visage, et, au passage, redéfinit les mégapoles du XXIe siècle. Tenez, par exemple, le nouvel édifice de la China Central Television (CCTV – les 15 canaux de la télé publique chinoise).

À 3 km de la place Tiananmen, cet ensemble architectural sera presque aussi grand que le Pentagone. Le tout formera, dès l’an prochain, le cœur du nouveau Beijing Central Business District où les gratte-ciel vont dorénavant pousser comme des champignons.

L’édifice de la CCTV sera composé de deux tours de 45 et 51 étages qui se rejoindront au dessus du 37e étage et sous le 10e étage. Le tout formera une boucle à angles droits gigantesques; rien de tel n’a jamais été construit. Le défi est d’autant plus grand que la ville se trouve dans une zone propice aux secousses sismiques.

Il y a 10 ans, deux petites lignes de métro longeaient le boulevard Tiananmen et le premier périphérique de la ville. Aujourd’hui, il y a 114 km de métro répartis sur 4 lignes. En 2008 seulement, 198 nouveaux kilomètres de métro seront mis en service, incluant des lignes qui se rendront à l’aéroport et sur le grand site olympique. Des centaines de kilomètres de métro seront inaugurés dans les années suivantes…

Jadis, les Pékinois se déplaçaient surtout en bus et à vélo. Leur ville n’avait pas les moyens de construire un réseau de métro. Le transport souterrain est aujourd’hui une nécessité, car les rues sont prises d’assaut par les autos. Heureusement, Beijing peut maintenant se payer un métro digne de sa taille. Oui, le métro est construit trop vite, parfois au péril des travailleurs, mais ça c’est une autre histoire.

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Plusieurs des sites olympiques constituent des prouesses architecturales. Le Centre aquatique national, surnommé «cube d’eau», est une immense structure carrée et bleutée de métal et de verre. Le grand stade des Jeux, le Stade national, est pour sa part connu sous le nom du «nid d’oiseau», car son armature géante a un aspect très caractéristique.

On peut voir ces monuments sportifs en action. Du 1er juillet au 16 décembre 2007, 26 compétitions (dont 23 à Beijing) permettront de roder 17 installations olympiques. Les billets pour ces compétitions (des tournois internationaux et des championnats nationaux relevés, sous le thème Bonne chance Beijing) seront bien plus faciles à obtenir que les billets des Olympiques.

Le grand bond en avant, c’est vraiment maintenant

De 1450 à 1950, l’allure générale de Pékin avait à peine changée. En moins de trois générations, la capitale chinoise a fait un bond d’un demi millénaire, et son aspect est souvent désormais plus moderne que celui des grandes villes nord-américaines. Les successions d’écrans vidéo géants et d’immenses tableaux électroniques donnent souvent l’impression de mettre le pied dans l’avenir.

Les hutongs sont des ruelles formées d’habitations cubiques d’un étage qui donnent sur des espaces communs (incluant des toilettes communautaires). En 1970, la majorité des Pékinois vivaient dans des hutongs. En 1990, environ la moitié de ces gens habitaient toujours dans ces quartiers traditionnels aux conditions rudes, mais conviviaux par leur proximité des écoles, petits restaurants et opéras locaux. En 2007, les quelques hutongs qui demeurent sont des musées vivants, où les touristes glanent un passé qui a duré mille ans et qui s’est éteint en trente ans.

Protégée de la masse des hutongs par des murs de 10 m de hauteur, la Cité interdite a été la résidence viagère de 24 empereurs de toutes les Chines. Ce quartier clôturé de 72 hectares remonte au début des années 1400. Le plus grand palais de tous les temps (près de 9 000 pièces) était le centre d’un empire qui se voulait au milieu du monde. Cette cité était donc, officiellement, le centre du monde.

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Hélas, la splendeur impériale tombait en ruines, faute d’argent, et les objets précieux étaient mal présentés aux visiteurs modernes. Tout cela est en train de changer. D’ici 2020, la Cité interdite aura retrouvé son éclat, à temps pour être le digne cœur historique d’une super puissance économique.

En bref

• Quatre compagnies aériennes assurent des vols directs du Canada vers la Chine: Air Canada (de Toronto et Vancouver à Beijing et Shanghai); Air China (de Vancouver à Beijing); China Eastern (de Vancouver à Shanghai); et Cathay Pacific (de Toronto et Vancouver à Hong Kong).

• Ce site Web fascinant présente l’architecture chinoise et ses artisans: http://archrecord.construction.con/china/.

• L’aérogare en construction permettra de faire passer le nombre de passagers aériens à Beijing de 49 millions en 2006 à 66 millions en 2008.

• Office national de tourisme de la Chine au Canada: tél. 1 866 599-6636 ou 416 599-6382, «tourismchina-ca.com».

Auteur

  • Benoit Legault

    Journaliste touristique basé à Montréal. Collaborateur régulier au Devoir et à l-express.ca. Responsable de la rédaction de guides Ulysse. Benoit Legault a remporté plusieurs prix de rédaction touristique. Il adore l'Ontario et ses Grands Lacs.

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