«On a tendance à penser que les sondages sont toujours à côté, mais en général ils demeurent très précis», assurait Sébastien Dallaire, chercheur principal à la firme d’étude de marché The Strategic Counsel, invité au déjeuner du Club canadien jeudi dernier. Lors de sa conférence le chercheur faisait état des défis à relever dans son domaine, notamment par rapport aux changements importants de ces dernières années au niveau des communications.
Avec la diversification des moyens de communication, il devient de plus en plus difficile de savoir comment rejoindre un échantillon représentatif de la population permettant de mener une étude de marché fiable.
En effet, selon l’occupation ou l’âge, entre autres, les moyens de communication utilisés varient.
«Par exemple, 10% des gens n’utilisent que le téléphone cellulaire, et il s’agit essentiellement des moins de 25 ans» donc un sondage téléphonique normal risquerait d’exclure une partie de cette population, posant un problème d’échantillonnage.
«Il y a un autre problème crucial avec les sondages par téléphone, on est souvent sollicité et beaucoup de gens ont l’habitude de simplement raccrocher, c’est la même chose avec les pourriels qui arrivent en surabondance», explique Sébastien Dallaire pour qui, même s’il y a un besoin d’innover dans ce secteur, il ne faut pas aller trop vite et sans arrêt s’interroger sur la qualité de la recherche et la façon dont elle est faite.