Les relations sont généralement plus compliquées qu’on peut se l’imaginer au départ. Voilà, en bref, le thème du tout nouveau roman de Marie-Christine Chartier, Le sommeil des loutres. On y découvre que «les cages faites à même nos bras laissent toujours des trous assez grands pour que l’autre s’y glisse».
Ce roman à deux voix met en scène Jake, célèbre acteur de 21 ans «au futur incertain, qui traîne derrière lui une liste de mauvaises décisions», et Émilie, étudiante de 18 ans, perçue par Jake «comme une bouffée d’air frais dans mon univers d’asphyxié».
Relation précieuse
Jake a toujours aimé jouer des rôles à la télé ou au cinéma. Ironiquement, en cours de route, il a oublié qui il était. Depuis la mort de son frère, l’état de base de Jake est la tristesse; tout ce qui s’élève au-dessus de ça demeure un bonus. Pour le moment, sa devise pourrait être «La vie s’occupe de nous mettre dans la marde, qu’on le veuille ou pas.»
En apparence, Émilie et Jake n’ont rien en commun, sauf leurs blessures béantes au cœur et leur travail à la pizzéria du coin. Et pourtant, au fil de leurs soirées de placotage, une relation précieuse se tissera entre eux, empreinte de l’espoir que l’aube revient toujours, même après la plus sombre des nuits.
Jake est beau physiquement, mais ce sont ses mots qui résonnent dans la tête d’Émilie. «L’intelligence m’a toujours attirée autant que la beauté, et ça adonne que Jake possède les deux.» Ce dernier aime être la raison derrière les éclats de rire d’Émilie.