Dans le froid d’un jeudi soir de janvier, Laurence Nerbonne posait ses toiles sur les murs en briques bruts de la galerie Thompson Landry dans le quartier de la Distillerie. L’exposition intitulée Out Of Site restera à la vue du public jusqu’au 10 février et permettra à ceux qui ne la connaissent pas encore, de découvrir le travail tout en clair-obscur de la jeune multi-artiste autodidacte Laurence Nerbonne.
Certains ont déjà entendu le nom de Laurence Nerbonne associé au groupe de la relève Hôtel Morphée qui lancera son premier album deux jours après la fin de l’exposition, mais la jeune femme était bel et bien à Toronto pour le vernissage de Out Of Site, sa dernière exposition dans la Ville Reine. Laurence a grandi dans une famille où l’art était mis en avant et notamment la peinture. «J’ai eu la chance que mes parents me traînent dans tous les musées. Et j’ai été exposée très tôt à Goya, Rembrandt et j’ai pu observer les peintures plus sombres et ça m’a toujours inspiré. C’est un peu incandescent», se souvient Laurence.
Dès son plus jeune âge, elle se découvre un talent pour le dessin et commence la peinture acrylique à l’âge de 16 ans. Ses toiles présentent au public des portraits bruts et authentiques, un exercice qu’elle affectionne depuis ses débuts.
«Ça a toujours été la première passion. C’était le portrait; il y a un côté humain et sentimental», indique la jeune artiste, âgée de 27 ans.
Laurence est reconnue pour son coup de pinceau rapide et précis, témoignant une maturité étonnante chez les jeunes artistes. Son travail commence toujours par une séance photo avec des modèles, où elle peut prendre «jusqu’à 600 photos en deux heures pour trouver l’émotion», explique-t-elle.