Peut-on se demander s’il est possible d’avancer en matière de situation linguistique du français au Canada aussi longtemps que les Québécois et francophones hors-Québec ne domineront pas leur peur au sujet de la disparition graduelle du francophone «purelaine», ou natif de l’endroit?
Oui, il est vrai que le recensement de 2006 nous apprenait que dans chacune des quatre provinces de l’Ouest, l’assimilation des francophones âgés entre 35 et 44 ans s’élevait à plus de 60%. En Alberta, le taux d’anglicisation des francophones âgés de 35 à 44 ans et natifs de l’Alberta était de 88%.
En Colombie- Britannique, 83%. Le pourcentage d’anglophones bilingues dans l’Ouest se chiffrait au Manitoba à 6.5%, à 3.6% en Saskatchewan, à 5.3% en Alberta et à 6% au BC.
N’est-il toutefois pas dans l’intérêt de tout un chacun d’aller au-delà de ces statistiques pour véritablement comprendre comment ces francophones disparaissent de la carte et par quoi cette réalité est-elle au juste remplacée?
Plus important encore, comment cette nouvelle réalité joue-t-elle en leur défaveur et comment pourrait-elle leur devenir salutaire? Peut-être apprendrons-nous que la peur et le déni ont exacerbé la situation.