L’Assemblée parlementaire de la Francophonie réunie à Dakar

L’Ontario est en bonne position

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Publié 13/07/2010 par Jean-Virgile Tassé-Themens (Collaboration spéciale)

Bien que les députés de l’Assemblée législative ne siègent pas durant la saison estivale, ils ne chôment pas pour autant. Jean-Marc Lalonde, France Gélinas et Rosario Marchese se sont rendus à Dakar au Sénégal la semaine dernière pour le plus récent sommet annuel de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).
 
Selon M. Lalonde, également chef de la délégation ontarienne et chargé de mission pour les Amériques, cette présence ontarienne permet de mieux faire connaître aux parlementaires des autres États francophones que le fait français est très présent en Ontario.
 
«Quand les gens me rencontrent et ils voient que je parle le français et que je viens du Canada, ils me demandent toujours de quelle partie du Québec je viens. Les gens ne savent pas que nous parlons français en Ontario», a-t-il indiqué à L’Express.
 
Ainsi, au fil de ces rencontres de parlementaires, M. Lalonde a multiplié les discussions bilatérales pour faire connaître la province tout en démontrant qu’il y est possible de vivre et de faire des affaires en français.
 
«De plus en plus d’étudiants de l’Afrique francophone viennent étudier en Ontario et je me souviens d’une rencontre de l’APF au Maroc où j’ai fait connaître la Cité collégiale», a rappelé M. Lalonde.
 
Ce politicien d’expérience est d’avis que la présence des parlementaires ontariens a déjà facilité la signature d’ententes entre le Collège d’Alfred et des instances de la Francophonie par exemple.
 
Un autre point positif de la rencontre de Dakar a été la possibilité de regarder ce qui se fait ailleurs en matière d’offre des services en français, surtout dans le domaine de l’éducation.
 
Le partage des idées entre les parlementaires sur des moyens de renforcer la langue française a donné de nouvelles idées à M. Lalonde.
 
«Ça nous a fait ouvrir les yeux sur quelque chose», a estimé M. Lalonde. Ainsi, il rencontra dès cette semaine le premier ministre Dalton McGuinty pour lui proposer de nouveaux moyens pour augmenter l’immersion française dans la province.
 
La présence de l’Ontario au sein de l’APF rappelle aussi que la province s’est engagée dans la promotion de la démocratie. Par exemple, M. Lalonde est allé observer les dernières élections générales du Congo-Kinshasa.
 
Puis récemment, le vice-président de l’Assemblée nationale de ce pays est venu à Toronto pour demander à l’Ontario de donner des ateliers pour expliquer le rôle de l’opposition et pour expliquer en quoi consiste le contrôle budgétaire.

Alors que l’Ontario est membre à part entière de l’APF, elle n’a qu’un statut consultatif au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie, un non-sens selon M. Lalonde. Ce dernier souhaite que des discussions en ce sens débutent prochainement entre les autorités concernées. C’est lors d’un récent déplacement en Arménie que M. Lalonde a eu cette idée. Cet État qui utilise moins le français que l’Ontario a été accepté comme membre de la Francophonie.

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