L’exposition Arts et design italiens: Le XXe siècle que l’on peut voir au ROM, jusqu’au dimanche 7 janvier 2007, est une production du Musée des beaux-arts de Montréal, en collaboration avec le Musée royal de l’Ontario et le Museo d’Arte Moderna e Contemporanea di Trento e Rovereto, en Italie.
Elle réunit près de 300 œuvres de l’art et du design italiens au XXe siècle qui ont eu une grande influence sur la façon dont a vécu ce siècle en Occident.
Les beaux-arts
Ce qu’on retient de l’architecture, ce sont les constructions massives qui ont caractérisé les années au pouvoir de Mussolini, fusillé en 1945. Il partageait, avec Hitler, un goût prononcé pour le style, qu’on appelle à Strasbourg, «colossal».
On connaît sans doute mieux l’écrivain Marinetti (1876-1944), dont les manifestes futuristes (1909, 1912) ont paru une première fois dans Le Figaro. «Les futuristes, résume-t-on dans le programme de l’exposition, chercheront à revitaliser la vie culturelle italienne en rejetant le passé et en exaltant le dynamisme de la société industrialisée et technologique moderne. Ils iront même jusqu’à approuver le renversement de l’ordre établi, par la violence et les moyens révolutionnaires».
Parmi les écrivains qui ont adhéré à cette philosophie, je retiens le nom de Gabriele D’Annunzio (1863-1938). Dans cette exposition, on peut admirer un petit portrait de son épouse, en robe de soirée. D’Umberto Boccioni, on présente une sculpture futuriste, intitulée Formes uniques de la continuité dans l’espace (1913) qui rappelle Nu descendant un escalier (1912) de Marcel Duchamp.