L’art et le design italiens du XXe siècle au ROM

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Publié 31/10/2006 par Pierre Karch

L’exposition Arts et design italiens: Le XXe siècle que l’on peut voir au ROM, jusqu’au dimanche 7 janvier 2007, est une production du Musée des beaux-arts de Montréal, en collaboration avec le Musée royal de l’Ontario et le Museo d’Arte Moderna e Contemporanea di Trento e Rovereto, en Italie.

Elle réunit près de 300 œuvres de l’art et du design italiens au XXe siècle qui ont eu une grande influence sur la façon dont a vécu ce siècle en Occident.

Les beaux-arts

Ce qu’on retient de l’architecture, ce sont les constructions massives qui ont caractérisé les années au pouvoir de Mussolini, fusillé en 1945. Il partageait, avec Hitler, un goût prononcé pour le style, qu’on appelle à Strasbourg, «colossal».

On connaît sans doute mieux l’écrivain Marinetti (1876-1944), dont les manifestes futuristes (1909, 1912) ont paru une première fois dans Le Figaro. «Les futuristes, résume-t-on dans le programme de l’exposition, chercheront à revitaliser la vie culturelle italienne en rejetant le passé et en exaltant le dynamisme de la société industrialisée et technologique moderne. Ils iront même jusqu’à approuver le renversement de l’ordre établi, par la violence et les moyens révolutionnaires».

Parmi les écrivains qui ont adhéré à cette philosophie, je retiens le nom de Gabriele D’Annunzio (1863-1938). Dans cette exposition, on peut admirer un petit portrait de son épouse, en robe de soirée. D’Umberto Boccioni, on présente une sculpture futuriste, intitulée Formes uniques de la continuité dans l’espace (1913) qui rappelle Nu descendant un escalier (1912) de Marcel Duchamp.

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On peut aussi admirer une petite plaque en bronze de Manzu, à qui l’on doit une des portes du Vatican, commanditée par son ami d’enfance, Jean XXIII.

Du côté de la peinture, il y a une toile surréaliste de Giorgio De Chirico (1888-1978) et un petit portrait remarquable de Mimmo Paladino.

Le design

Contrairement à ce que j’aurais cru, les couturiers font ici figure de parents pauvres. Les joailliers sont moins discrets. Témoin, un magnifique collier (or 18 k et diamants) en forme de feuilles, signé Buccellati.

Dans la même vitrine, brille une broche de Bulgari, mieux connu de nous, peut-être, puisqu’il a pignon sur rue à Toronto et qu’on peut admirer ses dernières créations dans l’une ou l’autre des vitrines de sa boutique, rue Bloor ouest.

Beaucoup de meubles. Du nombre, c’est le fauteuil de Marcel Proust qui m’a le plus frappé. C’est un ancien fauteuil, de l’époque du célèbre auteur de À la recherche du temps perdu, qu’on a recouvert d’un tissu qui reproduit, en gros plan, un coin d’une toile pointilliste de Seurat.

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Le design industriel

On oublie parfois que tout ce que nous utilisons et qui a été manufacturé a dû d’abord être conçu. Une machine à écrire, par exemple. Le designer Marcello Nizzoli en a conçu une pour la société Olivetti qui lui a mérité, en 1954, le Compaso d’Oro (le compas d’or), le plus prestigieux prix de design en Italie. Il y a aussi la Vespa 125 (1955) que l’on doit au designer Corradino D’Ascanio.

On aura compris qu’il y a, dans cette exposition, de quoi intéresser tous les visiteurs.

Arts et design italiens: Le XXe siècle, au Musée royal de l’Ontario, au 100, Queen’s Park, jusqu’au 7 janvier 2007.

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