L’art de l’hospitalité à l’éthiopienne

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Publié 24/08/2010 par Annik Chalifour

Bien sûr, on peut dénicher toute une panoplie de restaurants et cafés des quatre coins du globe dans la Ville Reine, mais quelques-uns se démarquent. Comme le restaurant Wazema, spécialisé dans la gastronomie éthiopienne, qui propose des plats typiques de ce pays de la corne de l’Afrique, tout en y intégrant des aliments connus du régime de vie nord-américain.

Daney Lata et son épouse Ferey, Torontois originaires d’Addis Abeba, tiennent le restaurant Wazema avec succès depuis trois ans. Leur commerce, situé au 1360 avenue Danforth, entre les rues Greenwood et Monarch Park, est ouvert tous les jours de midi à minuit. L’accueil, le service et la cuisine y sont exceptionnellement agréables pour une sortie en groupe ou en famille.

«J’ai appris à cuisiner les plats éthiopiens selon les recettes traditionnelles que ma mère m’a transmises et avec qui je prépare tous les plats au quotidien», commente la chef Ferey Lata.

«Notre menu offre de nombreux plats végétariens, mais aussi de viandes, principalement l’agneau et le bœuf», précise le gérant Daney Lata. «Ce qui caractérise la cuisine éthiopienne, ce sont ses épices, particulièrement le piment rouge séché et le poivre noir, les arômates et les herbes qui relèvent la saveur des aliments.»

Pain récipient

Chez Wazema, la plupart des plats sont présentés dans une grande assiette de forme carrée où plusieurs légumes et viandes en sauce, ou sans viandes pour les végétariens, sont étalés sur une large tranche de pain éthiopien qui se nomme ingéra en amharique, langue officielle de l’Éthiopie.

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L’ingéra est un pain légèrement amer et un peu spongieux préparé avec la farine de teff. Selon les traditions culinaires éthiopiennes, l’ingéra sert à la fois de récipient et d’outil pour se servir de nourriture et manger. «Selon nos coutumes d’hôtes, l’assiette doit être pleine!», lance Daney. En observant le plat qu’on m’a offert, je remarque au moins six portions de féculents et de légumes coupés en petits morceaux dont, entre autres, des betteraves, différentes sortes de haricots et du chou, accompagnés de lentilles et de pois cassés.

Repas collectif

Le repas éthiopien est préférablement savouré en groupe, de deux à quatre personnes ou plus, rassemblées autour d’une immense assiette garnie d’aliments où chacun puise à sa guise.

La présentation des plats est assez spectaculaire. D’abord par la dimension des assiettes, mais aussi par l’abondance et la riche variété des aliments qui y sont exposés. Le tout est préparé avec grande minutie et raffinement.

«Il faut cuisiner avec passion!», affirme Ferey en souriant.
Au menu figure un vaste choix de plats dont les prix varient entre 12 $ et 21 $ selon le nombre de personnes par plat. Le restaurant peut accueillir une soixantaine de convives.

Wazema signifie «la veille» en amharique, puisque la famille Lata a ouvert son restaurant autour de la veille du Temps des Fêtes.

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Cérémonie du café

Le café fait partie depuis des siècles du quotidien des Éthiopiens. Toutes les villes et les villages d’Éthiopie ont au moins une maison du café où l’on peut déguster cette boisson nationale dans les règles de l’art.

En Éthiopie comme chez Wazema, le café est le symbole de l’hospitalité et est dégusté en famille ou en l’honneur d’un hôte. Le café est resté populaire en Éthiopie, particulièrement les cérémonies de café, qui jouent un rôle essentiel dans la vie sociale et culturelle.

Le restaurant Wazema prépare donc le café selon ses étapes rituelles dans lesquelles les grains sont rôtis, rectifiés, et bouillis dans un pot d’argile au-dessus de charbon de bois. Un réel délice!

Les cérémonies du café sont aussi des occasions sociales importantes où les Éthiopiens causent et bavardent en groupe. Aussi bien que les cérémonies de café, l’Éthiopie a des centaines de cafés, d’espressos et de cappuccinos qui sont servis dans de petites tasses.

Une cérémonie dans une ambiance chaleureuse et conviviale à ne pas manquer chez Wazema!
www.wazema.ca

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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