«Il y a quelques semaines, le Canada a adopté un nouveau règlement rendant obligatoire pour tous les navires dans l’Arctique canadien de prévenir de leur arrivée dans la zone et de maintenir le contact avec la garde côtière canadienne pendant leur passage dans les eaux arctiques», rappelait Armand de Mestral, professeur de droit à l’Université McGill, lors d’une conférence sur la question de la navigation dans les eaux arctiques, jeudi soir au Collège Glendon.
Pris dans les glaces 11 mois par an, le passage du Nord-Ouest dans les eaux arctiques du Canada n’est praticable qu’entre août et septembre. Avec la question du réchauffement climatique, réelle menace pour certains et théorie fantaisiste pour d’autres, la navigation dans les eaux arctiques du Canada revient sur le devant de la scène.
Le passage en question, présente comme avantage d’économiser du temps et de l’argent pour passer d’Ouest en Est, vers l’Europe, et son utilisation est possible par plusieurs pays. Cela soulève donc des questions économiques et géopolitiques pour l’ensemble du monde.
Armand de Mestral a donc évoqué la question des problèmes que la navigation arctique poserait pour le Canada, notamment en droit international.
La question ne date pas d’hier: «en 1970 la loi sur la prévention de la pollution dans les eaux arctiques a été mise au point». Cette loi a notamment mis en place des normes sur les déchets, la construction du navire…
«Depuis 40 ans le Canada fait des lois et règlements pour faciliter la navigation. En 1985 le gouvernement Clarke, a déterminé que sur le plan légal les eaux entres les îles arctiques font partie du territoire canadien.»