Une vingtaine de représentants d’organismes francophones de Toronto et de sa grande région environnante ont participé, mardi après-midi au Collège Boréal, aux consultations itinérantes du ministère fédéral du Patrimoine sur les langues officielles.
Animées par Randy Boissonnault, le secrétaire parlementaire de la ministre Mélanie Joly, ces consultations visent à arrêter le «plan d’action» 2018-23 qui remplacera l’actuelle «feuille de route» – un terme jugé trop passif, a dit le bouillant député franco-albertain.
La conciliation bilinguisme-multiculturalisme s’est rapidement imposée comme un thème majeur des débats, plusieurs intervenants estimant que la multiplicité d’identités (linguistiques, ethniques, sexuelles) fait la force du Canada moderne, et que la francophonie est tout aussi inclusive de ces identités que l’anglophonie.
Le représentant d’un centre multiculturel de Mississauga a raconté avoir introduit avec succès des éléments canadiens-français à son festival de cultures immigrantes, créant au sein de sa communauté des «franco-curieux» qui deviendront des «francophiles» et, un jour peut-être, des vrais «francophones».
Joël Beddows, le nouveau directeur artistique du Théâtre français de Toronto, a fait valoir que la langue elle-même n’est qu’une coquille: c’est le contenu qui importe, c’est-à-dire l’art, la culture, les idées qu’elle véhicule, et que le gouvernement doit appuyer.