Au départ, Air Canada cherchait à remettre à Transport Canada le rôle d’évaluer sa conformité en matière de langues officielles. Mais les parlementaires chargés de la question ont rejeté cette idée. Ils demandent plutôt de conférer au Commissariat aux langues officielles le pouvoir «de mettre à l’amende et d’imposer des sanctions administratives pécuniaires».
Dans la 6e recommandation de son rapport déposé le 2 novembre, le Comité permanent des langues officielles des Communes a demandé que cette nouvelle capacité juridique s’applique non seulement à Air Canada, mais à toutes les institutions soumises à la Loi sur les langues officielles (LLO).
«Une amende sert à punir», avait déclaré dans un témoignage devant le Comité le professeur de droit, Pierre Foucher, de l’Université d’Ottawa. «Cela remplace la prison. Elle doit être importante pour que l’entreprise qui se la voit infligée ne la considère pas comme une taxe déguisée ou un coût d’exploitation normal.»
Modernisation de la Loi
La Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) se réjouit du travail des députés. «Cette recommandation rejoint très bien les réflexions que nous sommes en train d’avoir par rapport à la modernisation de la Loi», a déclaré le président Jean Johnson.
Selon l’organisme, il arrive trop souvent que les recommandations du Commissariat demeurent sans suivis. «Donner plus de mordant au commissaire», note le porte-parole, «devrait être une des premières mesures à prendre.»