La nouvelle ministre de l’Éducation du Québec, Marie Malavoy, a soulevé une controverse en référant à l’anglais comme étant une langue étrangère. Rapportés dans l’édition du 11 octobre dernier du quotidien Le Soleil, ces propos ont suscité de vives réactions.
Je suis surpris du choix de mots de la ministre. En effet, au Québec, l’anglais est une des deux langues autorisées devant les tribunaux. Les formulaires de procédure civile sont prescrits en anglais comme en français. Lors d’une audience devant un tribunal du Québec, ce qui se dit en anglais ou en français par un justiciable, son avocat et le juge fait partie de la transcription judiciaire.
Ce qui se dit dans les langues autres que le français et l’anglais ne fait pas partie de la transcription. Ces autres langues sont étrangères et le juge n’a pas à les comprendre; l’interprétation de ce qui est dit dans ces autres langues est suffisante.
La langue des membres de la communauté minoritaire anglophone du Québec n’est donc pas une langue étrangère.
Contraste avec l’Alberta
C’est tout un contraste avec la situation de la minorité francophone dans une province comme l’Alberta. La province ne prescrit aucun formulaire de procédure civile en français, même pas pour un divorce, domaine relevant de l’autorité fédérale.