Lancement en grandes pompes de l’AFO

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 11/04/2006 par Jonathan Blouin

«L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) est née et le bébé est pétillant de santé.» C’est sur cette métaphore du nouveau directeur général de l’organisme, Jean Malavoy, que l’AFO a été lancée officiellement, le 5 avril dernier, à Ottawa.

Plusieurs ministres et personnalités de marque de la francophonie ontarienne se sont déplacés pour être témoins de ce lancement. Bien épaulé par le président du conseil provisoire, Simon Lalande, Jean Malavoy a exprimé les attentes et les espoirs qui pèsent sur le nouvel organisme. «L’AFO, c’est le ralliement autour d’une vision commune et cohérente. Elle va aussi devoir être représentative.»

«Tout le matériel est en place pour que ce soit une réussite. Nous avons besoin d’une voix politique forte pour défendre nos droits», a renchéri Simon Lalande.

Même si l’organisme a été créé suite à la fusion de l’ACFO provinciale et de la DECCO, en novembre dernier, il n’a obtenu le statut d’organisme à part entière que le 1er avril. C’est pourquoi le président et le directeur général ont voulu souligner l’événement en grandes pompes.

«On lance par le fait même notre campagne de recrutement et notre site Internet. On veut démontrer que l’AFO existe et qu’elle est prête à agir. On a commencé à faire de la promotion auprès des associations et les gens sont maintenant capables d’adhérer à l’organisme par le site Web. Il servira également à tenir la communauté informée sur les dossiers chauds, en plus de donner un historique des travaux qui ont été effectués au cours des derniers mois», résume M. Lalande.

Publicité

Qui plus est, une grande affiche aux couleurs de la francophonie ontarienne, qui sera immortalisée un peu plus tard, a servi à recueillir les premiers membres en règle de l’AFO.

Appui financier

Josée Verner, ministre conservatrice de la Coopération internationale, de la Francophonie et des Langues officielles, Madeleine Meilleur, nouvellement ministre des Services sociaux et communautaires de l’Ontario et déléguée aux Affaires francophones, de même que la Sénatrice Marie Poulin, étaient au nombre des invités.

D’ailleurs, Mme Verner a reçu un accueil chaleureux, elle qui avait en sa possession le premier versement de 131 875 $, qui servira au bon fonctionnement de l’AFO jusqu’en avril 2007. En tout, le gouvernement versera 717 710 $ à ce nouvel organisme au cours de la prochaine année.

Mais le président avoue que par la suite, il faudra trouver d’autres sources de financement. «L’argent du gouvernement fédéral servira à démarrer du bon pied. Après avril 2007, il va falloir trouver de nouvelles sources de financement. On sait déjà que l’Office des Affaires francophones de l’Ontario n’a pas de budget pour nous, mais nous avons plusieurs rencontres prévues à l’horaire». Ce dernier n’a pas caché que la Fondation Trillium pourrait être une option.

À ce sujet, Jean Comtois, un des grands manitous derrière cette fusion avec Jean Poirier, a mentionné ne pas s’inquiéter du financement de l’AFO à long terme. «C’est sûr que Patrimoine canadien va toujours être là, mais il y a d’autres possibilités, tout dépendant des dossiers dans lesquels va s’ingérer l’AFO.»

Publicité

Quant à la province, l’Office des Affaires francophones, avec un budget de quelques millions de $ par année, n’a plus les moyens de subventionner un tel organisme. Les propos tenus à cet effet par M. Lalande ont rapidement été corroborés par la ministre Meilleur. «Je n’ai pas eu de demandes, mais je crois que l’AFO veut se financer et cesser de vivre des subventions. Je crois qu’ils ont trouvé la bonne formule. Les francophones ont besoin d’une voix unifiée en Ontario», a-t-elle-dit.

Esprit de réjouissance

Le nouvel organisme tentera de séduire à nouveau la jeunesse, au cours des prochains mois, lors de la campagne de recrutement. Les guerres intestinales qui sévissaient auparavant entre les deux organismes qui se séparaient la représentation des francophones sont terminées, affirme les dirigeants et penseurs du nouvel organisme. Sous une bannière unifiée, ceux-ci tenteront de redonner goût aux jeunes à la défense du fait français.

«Tout le travail que nous avons fait au cours des derniers mois et le consensus que nous avons réussi à obtenir sont extraordinaires. Il faut absolument ramener la jeunesse, mais nous voyons déjà des résultats aux efforts que nous avons mis en oeuvre depuis presque deux ans. De plus en plus de jeunes s’y intéressent [à l’organisme]», témoigne M. Comtois, qui agit également en tant qu’administrateur de l’AFO, jusqu’au mois de juin, avec Réjean Nadeau, Jeannine Proulx et Yvon Beaudoin.

Celui-ci est convaincu, en raison des nouvelles conjonctures et du nouvel organigramme de l’AFO, que l’organisme ne fera pas face aux mêmes problèmes financiers que ces prédécesseurs.

Entre-temps, beaucoup de travail attend le conseil provisoire d’ici au Forum communautaire et à la première Assemblée générale annuelle, prévus les 9 et 10 juin prochains, à Toronto.

Publicité

Ceux et celles qui voudraient obtenir plus de renseignements au sujet de l’AFO peuvent visiter le site Internet au www.afo.franco.ca.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur