L’amour est toujours compliqué

Courtney Summers, Sadie, roman traduit de l’anglais par Marie-Josée Thériault, Montréal, Éditions de l’Homme, 2019, 336 pages, 24,95 $.
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Publié 19/05/2019 par Paul-François Sylvestre

Avec une demi-douzaine de romans, l’Ontarienne Courtney Summers, 32 ans, se fait déjà remarquer pour le tempérament de ses personnages féminins difficile et sans complaisance, parfois aussi indélébiles qu’une cicatrice. Son tout dernier roman intitulé Sadie ne fait pas exception, mais adopte une formule inusitée qui peut s’avérer déstabilisante.

Cette formule est la conjugaison d’un long solo (voix de Sadie) alternant avec le podcast d’une baladodiffusion en huit épisodes. J’avoue tout de go que cette approche ne m’a pas fait embarquer dans la mouvance de l’intrigue, loin de là.

Crime et mystère

Courtney Summers explore ce qui se passe quand un mystère profondément troublant émerge dans la foulée d’un crime sordide. Elle raconte l’histoire d’une famille, de deux sœurs, des vies insoupçonnées de l’Amérique profonde. «Il y est question de tout ce que l’on est prêt à faire pour protéger ceux que l’on aime… et du prix qu’il faut payer quand on échoue.»

Des petites filles disparaissent tous les jours. Le podcaster se dit: «moins qu’on en sait, mieux on se porte». Il ne veut pas s’arrêter à l’histoire de cette Sadie, parce qu’il a peur de ce qu’il pourrait fort probablement ne pas y découvrir, peur aussi de ce qu’il risque certainement d’y trouver…

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L’amour, pour le meilleur et pour le pire

À l’instar de bien d’autres romancières, Summers décrit comment l’amour demeure toujours compliqué, voire embrouillé. Avec un grand A, il est aussi bien «une source d’altruisme et d’égoïsme». Il nous inspire tour à tour nos pires erreurs et nos plus grandes réalisations. L’amour peut tout aussi facilement nous réunir que nous séparer.

L’éditeur anglophone Wednesdaybooks a fait appel à des auteures de best-sellers sélectionnés par le New York Times pour vanter les mérites de ce roman. Stephanie Perkins écrit: «Annulez tous vos rendez-vous. Vous n’irez nulle part avant d’avoir lu la dernière page.» A. J. Finn parle d’un «drame poignant et d’un thriller électrisant». Je n’irais certainement pas aussi loin que ça.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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