Avec une demi-douzaine de romans, l’Ontarienne Courtney Summers, 32 ans, se fait déjà remarquer pour le tempérament de ses personnages féminins difficile et sans complaisance, parfois aussi indélébiles qu’une cicatrice. Son tout dernier roman intitulé Sadie ne fait pas exception, mais adopte une formule inusitée qui peut s’avérer déstabilisante.
Cette formule est la conjugaison d’un long solo (voix de Sadie) alternant avec le podcast d’une baladodiffusion en huit épisodes. J’avoue tout de go que cette approche ne m’a pas fait embarquer dans la mouvance de l’intrigue, loin de là.
Crime et mystère
Courtney Summers explore ce qui se passe quand un mystère profondément troublant émerge dans la foulée d’un crime sordide. Elle raconte l’histoire d’une famille, de deux sœurs, des vies insoupçonnées de l’Amérique profonde. «Il y est question de tout ce que l’on est prêt à faire pour protéger ceux que l’on aime… et du prix qu’il faut payer quand on échoue.»
Des petites filles disparaissent tous les jours. Le podcaster se dit: «moins qu’on en sait, mieux on se porte». Il ne veut pas s’arrêter à l’histoire de cette Sadie, parce qu’il a peur de ce qu’il pourrait fort probablement ne pas y découvrir, peur aussi de ce qu’il risque certainement d’y trouver…